Ce 20 juin 2025 à Dakar pendant trois jours, des experts et des membres de la société civile se sont retrouvés pour parler de l’avenir de la CEDEAO, qui fête ses 50 ans. Le but : proposer une nouvelle vision, plus proche des peuples.
Organisée par AFRIKAJOM Center, la rencontre a permis d’échanger sur les grands défis de la région : sécurité, économie, frontières, démocratie, numérique. Tous appellent à une CEDEAO plus unie et plus ouverte à ses citoyens.
Alioune Tine, fondateur d’AFRIKAJOM et expert des Nations unies, a lancé un appel fort pour réformer l’organisation. Il veut que la jeunesse et les populations s’impliquent davantage.
« Si on veut une CEDEAO des peuples, il faut que la jeunesse, les femmes, les citoyens s’approprient les règles, les valeurs, et qu’on sorte d’une CEDEAO des seuls chefs d’État. »
David Dosseh, chirurgien et militant togolais, a salué les progrès, mais a aussi critiqué le manque de démocratie. Pour lui, les citoyens doivent pouvoir participer aux décisions.
« Nous ne voulons plus être spectateurs. Deux mandats suffisent : pas de troisième, pas de quatrième mandat. La démocratie, c’est notre affaire à tous. »
Mamadou Ismaëla Konaté, avocat malien, a insisté sur la prise de conscience collective. Il appelle à construire ensemble une CEDEAO plus juste et plus proche des réalités locales.
« La CEDEAO ne peut être que ce que nous, citoyens, en faisons. Il faut dépasser les critiques et construire ensemble une institution démocratique, solidaire et utile à tous. »
Un « Appel de Dakar », avec 15 recommandations, sera envoyé aux chefs d’État lors du sommet du 22 juin à Abuja. Ce texte, demande une CEDEAO plus démocratique, plus forte et vraiment au service des peuples.
Sophie Niollet stagiaire