La garde à vue du chroniqueur Bachir Fofana, décidée ce mercredi après son audition à la Division spéciale de la cybersécurité (DSC), continue de susciter de vives réactions. Parmi elles, celle de Pape Malick Ndour, qui a fermement condamné la mesure, la qualifiant de “prise d’otage politique” et d’atteinte inquiétante aux libertés démocratiques.
« Cette arrestation relève d’une véritable manœuvre d’intimidation qui trahit une volonté claire de rétrécir l’espace démocratique », a déclaré l’ancien ministre de la Jeunesse dans un communiqué relayé sur ses réseaux sociaux.
S’adressant indirectement au président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye, à l’origine de la plainte ayant conduit à l’arrestation de Bachir Fofana, Pape Malick Ndour l’invite à recentrer ses priorités sur des urgences économiques : « Plutôt que de se livrer à des gesticulations répressives, celui qui prétend présider l’Assemblée ferait mieux de s’attaquer au marché des véhicules des députés, devenu un symbole flagrant du gaspillage des deniers publics. »
Selon lui, le coût de ce marché serait quatre fois supérieur à l’ensemble des investissements exécutés par l’État au premier trimestre 2025, et près du double des montants alloués aux détenus amnistiés dans le cadre du processus de décrispation politique. Une situation qu’il juge intenable : « Par pudeur, l’Assemblée nationale doit surseoir à ce marché », a-t-il conclu.
Emedia