La tension est vive entre le Premier ministre Ousmane Sonko et l’Union des magistrats du Sénégal (UMS), après ses récentes déclarations accusant certains magistrats de corruption. Jugés « outrageants », ses propos ont profondément irrité le corps judiciaire, qui exige des excuses publiques, selon L’As.
Une audience proposée par la Primature pour ce mercredi a été massivement rejetée par les magistrats, malgré les tentatives d’apaisement de certains hauts responsables judiciaires. Les juges refusent de rencontrer celui qu’ils considèrent comme leur « insulteur », craignant un échange stérile ou humiliant.
La colère trouve son origine dans le rejet du rabat d’arrêt demandé par Sonko dans son procès pour diffamation contre Mame Mbaye Niang. Depuis, l’UMS, habituellement prompte à réagir, observe un silence inhabituel, révélateur d’un malaise profond.
La Primature, de son côté, nie avoir sollicité une rencontre. Pourtant, L’As a obtenu une copie d’un message du conseiller du Premier ministre adressé au président de l’UMS, proposant une audience pour le 9 juillet. Un geste que les magistrats perçoivent comme une manœuvre politique.
Dans les groupes internes à l’UMS, la base rejette toute tentative de dialogue sans prise de position préalable. Pour beaucoup, cette crise menace les fondements de l’État de droit et appelle une réponse ferme.
Emedia