La 4e édition de la Semaine Climat et Énergie s’est ouverte ce lundi à Dakar, réunissant acteurs de la société civile, experts, organisations internationales et représentants institutionnels autour d’un enjeu majeur : repenser les territoires africains face à l’urgence climatique. Porté par Enda Énergie, en partenariat avec Oxfam, Natural Justice, IED, ACF, CDKN et d’autres structures engagées, l’événement, désormais bien ancré dans l’agenda climatique du continent, se tient cette année sous le thème : « Réinventons nos territoires pour faire face à l’urgence climatique et dans une perspective de souveraineté économique ».
La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre de l’Environnement et de la Transition Écologique, Daouda Ngom. Dans son discours, il a salué cette initiative qui, selon lui, « place la société civile au centre du dialogue climatique et de la recherche de solutions durables ».
Tout au long de la semaine, des panels, masterclasses, ateliers thématiques et forums de haut niveau seront organisés pour évaluer les politiques climatiques locales, valoriser les expériences communautaires et, surtout, produire des propositions à faire valoir lors des grandes négociations internationales, dont la prochaine COP.
« Ce cadre est désormais institutionnalisé pour permettre aux acteurs non étatiques de réfléchir ensemble, de tirer des bilans et de produire des recommandations fortes », a expliqué Emmanuel Seck, directeur exécutif de Enda Énergie. Il a insisté sur l’importance de faire émerger des solutions ancrées dans les réalités locales, construites par et pour les communautés. Une attention particulière est accordée à la jeunesse, aux femmes et aux autorités locales, considérés comme des acteurs clés de la résilience climatique.
L’ambition de cette semaine va au-delà du simple constat. Il s’agit de proposer des trajectoires concrètes axées sur la création d’emplois verts, l’ancrage économique des territoires, la lutte contre les migrations climatiques forcées, la mobilisation de financements pour l’adaptation et les pertes et dommages, ainsi que la promotion d’une véritable justice climatique centrée sur l’équité et la participation des populations vulnérables.
« Il est essentiel de créer une alliance de propositions émanant des territoires pour porter une voix forte auprès des gouvernements », a conclu Emmanuel Seck. Avec cet événement, le Sénégal réaffirme son rôle moteur dans la construction d’une transition climatique équitable, portée par les réalités africaines.
Seynabou Diatta, Stagiaire
Photos : Pape Doudou Diallo