Dans un contexte de dégradation des écosystèmes et de vieillissement des arbres en zone urbaine, la région de Ziguinchor s’engage résolument dans une dynamique de reboisement. À l’approche de la Journée nationale de l’arbre, prévue le 3 août, l’Inspection régionale des Eaux et Forêts (Iref) multiplie les initiatives pour restaurer les massifs forestiers tout en veillant à la sécurité des habitants. L’arbre, source de vie, de fraîcheur et de biodiversité, devient ainsi un enjeu stratégique autant écologique qu’humain.
En 2024, les autorités forestières ont déjà mis en terre 5 692 plants, couvrant 26,23 hectares sur 28,34 km de linéaire à travers la région. Un taux de réalisation évalué à plus de 28 %, salué lors du dernier Comité régional de développement. Mais la mobilisation continue. L’édition 2025 de la campagne nationale de reboisement ambitionne de planter 1 000 arbres dans le département de Bignona et 90 à Oussouye.
Toutefois, l’initiative ne peut ignorer les réalités sécuritaires de la région. Certaines forêts restent difficiles d’accès, freinant les actions de terrain. « Dès que les conditions le permettront, nous entamerons la restauration de ces zones », rassure le colonel Momar Sèye, inspecteur régional des Eaux et Forêts.
Parallèlement, un autre enjeu préoccupe les autorités : la dangerosité des arbres centenaires en zone urbaine. À Bignona, le maire Bakary Diatta alerte sur la nécessité d’élaguer, voire de remplacer ces arbres devenus menaçants pour la population.
Le colonel Momar Sèye partage cette position : « Il faut garantir la sécurité des citoyens en abattant les arbres vieillissants, notamment les caïcédrats, et procéder à leur renouvellement immédiat. »
Préserver la nature tout en protégeant les vies : c’est le défi que Ziguinchor entend relever dans une approche proactive et responsable.
Emedia