Ce jeudi 2 octobre 2025, la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) a servi de cadre à une rencontre à haute teneur entre la Commission des Finances et du Contrôle Budgétaire de l’Assemblée nationale et l’Association des Commerçants et Industriels du Sénégal (ACIS). L’objectif : exposer les difficultés majeures auxquelles fait face le secteur privé national.
Lors de cette réunion, les représentants des commerçants et industriels n’ont pas mâché leurs mots. Principale doléance : une concurrence jugée déloyale qui gangrène leur secteur. « Il y a des métiers ouverts et qui ne sont ni protégés, ni assainis : ce sont les métiers du commerce et de l’industrie », a dénoncé Moustapha Lô, président de l’UNACOIS. Un appel fort à la régulation du secteur, afin d’assurer une meilleure protection des opérateurs économiques locaux et de garantir que leurs activités profitent réellement à l’économie nationale.
Le président de la CCIAD, de son côté, a lancé un message clair à l’État : « Le secteur privé n’est pas un spectateur de la politique économique. » Il exhorte ainsi les autorités à écouter les préoccupations des acteurs économiques et à prendre des mesures concrètes pour sauvegarder leurs intérêts.
Autre point chaud abordé : la question sensible de la surfacturation au Port autonome de Dakar, une pratique qui, selon les intervenants, se fait « au vu et au su de toutes les autorités », sans que des actions concrètes ne soient menées.
Reste désormais à savoir si cet échange débouchera sur des mesures concrètes. Les députés entendront-ils l’appel pressant du secteur privé ? La douane réagira-t-elle face aux accusations ? L’avenir le dira.
Boubacar Diop, Stagiaire