Le Syndicat des Travailleurs des Aéroports du Sénégal (SYTAS) tire une nouvelle fois la sonnette d’alarme face à ce qu’il qualifie de « situation scandaleuse » à AIBD.SA. En ce 10 octobre 2025, les salaires des agents ne sont toujours pas versés, une situation qui s’ajoute à une série de frustrations accumulées, notamment la suppression des acquis sociaux des travailleurs.
Alors que la rentrée scolaire bat son plein, de nombreux employés, pères et mères de famille, se retrouvent dans l’incapacité de répondre aux besoins essentiels de leurs enfants : inscriptions, fournitures scolaires, transport, alimentation… Une réalité jugée inadmissible par le syndicat, d’autant plus que les établissements bancaires commencent à suspendre les avantages et lignes de crédit accordés à certains agents, aggravant davantage leur précarité.
Le SYTAS interpelle la direction générale d’AIBD.SA sur la gravité de cette situation qu’il considère comme une atteinte à la dignité des travailleurs et un danger pour la stabilité sociale au sein de l’entreprise. Le syndicat en appelle également aux autorités compétentes, notamment le ministère des Finances et du Budget ainsi que celui des Transports aériens, afin qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour régulariser la situation sans délai.
« Comment une société aussi stratégique que l’AIBD.SA, vitrine du développement national, peut-elle être incapable d’assurer le paiement régulier de ses salariés ? », questionne le SYTAS, dénonçant un profond manque de responsabilité de la part de la direction.
Favorable au dialogue social, le syndicat affirme toutefois qu’il ne restera pas silencieux face à ce qu’il considère comme une forme de mépris et d’injustice. Il rappelle que les travailleurs des aéroports ne sont pas des esclaves modernes, mais des citoyens engagés, garants du bon fonctionnement d’un outil national stratégique.
Le SYTAS prévient enfin qu’en l’absence de solutions rapides, il se réserve le droit d’utiliser tous les moyens légaux et syndicaux à sa disposition, y compris le recours à une mobilisation générale.
Isidore Alexandre Sène