L’industrialisation est cruciale pour une économie compétitive car elle stimule la croissance par l’amélioration de la productivité, la création d’emplois qualifiés et la diversification des exportations à haute valeur ajoutée. Elle favorise l’innovation, renforce la chaîne de valeur locale, réduit la dépendance aux importations et augmente les recettes fiscales, contribuant ainsi à une meilleure stabilité sociale et à l’amélioration du niveau de vie.
Le Sénégal a connu un retard industriel depuis plus de six décennies qui est dû à des obstacles structurels tels que le manque d’infrastructures (électricité, routes, etc.), un mauvais choix sur les investissements, une forte concurrence étrangère, des problèmes de trésorerie et de gestion des entreprises, ainsi que des facteurs externes comme l’instabilité macroéconomique et les crises économiques et financières. L’accès limité aux financements, la dépendance accrue aux matières premières et la faible transformation de ces ressources aggravent également la situation.
Grâce au tandem DIOMAYE-SONKO, le modèle économique sénégalais a changé de paradigme. Sachant que l’investissement productif est le moteur de la croissance économique, le régime mise sur une forte industrialisation pour booster la croissance, afin d’atteindre un certain niveau de développement.
Les performances enregistrées en 2025 confortent notre argument. Au deuxième trimestre 2025, la production industrielle sénégalaise a enregistré une progression spectaculaire de 29,3 % par rapport à la même période de 2024, selon l’ANSD, comme publié dans la Note sur les évolutions économiques récentes (NEER) du deuxième trimestre 2025.
L’industrialisation au Sénégal vise à transformer l’économie en s’appuyant sur des stratégies comme la Stratégie Nationale de développement (SND), qui priorise la diversification, la transformation des ressources locales via des pôles économiques territoriaux..
La production industrielle a enregistré une forte hausse de 17,2% en juin 2025, tirée principalement par les industries extractives (pétrole et gaz) et, dans une moindre mesure, par l’électricité, le gaz et l’eau.
Malgré la croissance globale, les industries manufacturières ont connu un déclin de 6,5%6 , d’où la nécessité de relever des défis.
Les principaux défis incluent le renforcement des infrastructures et des compétences de la main-d’œuvre, ainsi que la nécessité d’une gouvernance et d’un financement efficaces pour atteindre une indépendance économique réelle.
Pour relever les défis il faut évidemment des tratégies telles que:
• Créer un secteur industriel diversifié, compétitif, pourvoyeur d’emplois et contribuant au développement inclusif et durable du pays.
• Transformer les ressources, à réduire la dépendance aux importations et à renforcer la compétitivité.
• Structurer et dynamiser les chaînes de valeur agricoles (arachide, céréales, fruits, légumes, etc.). grâce aux économiques territoriaux
L’industrialisation du Sénégal représente bien plus qu’un objectif économique : c’est un choix de société, un instrument de souveraineté et un levier de prospérité partagée. En misant sur une gouvernance efficace, des politiques publiques cohérentes et un secteur privé dynamique, le pays peut s’affirmer comme un acteur industriel majeur en Afrique de l’Ouest.
Cherif Assane NDIAYE
Économiste – Staticien
Spécialiste en Analyse Économique
Chargé de Com. de la section Pastef Commune de Taîba Ndiaye.
Membre du Pôle Com. de la coordination Pastef Département de Tivaouane