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Sénégal : La Dyarchie Inavouée – Quand « PROS » Défie « BDF », l’« État-Parti » en Ligne de Mire
Par Assane NIANG

13 heures ago
dans A L'INSTANT, ACTUALITÉS, IDÉES ET OPINIONS
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Un homme assis snobe un Président debout. La scène semble simple, mais elle révèle une vérité plus complexe. Monsieur le Premier Ministre, le regard impassible, accueille ainsi SEM  le Président de la République, lors d’une cérémonie officielle de remise du livre Blanc sur les Massacres de Thiaroye au Palais de la République. Ce geste apparemment anodin traduit une réalité politique nouvelle : derrière l’apparence d’une équipe unie se cachent désormais deux conceptions du pouvoir. L’observateur avisé comprend que les apparences cachent souvent des réalités plus profondes. Ce qui semble n’être qu’une formalité protocolaire devient soudain le symbole d’une dualité naissante au sommet de l’État.


   LES ORIGINES D’UNE DYARCHIE


Cette dyarchie, aujourd’hui visible au sommet de l’État, trouve ses racines dans les zones grises de la dernière campagne présidentielle. À l’époque, la candidature de BDF n’était pas née d’une ambition personnelle, mais d’un calcul stratégique.
Comme l’a révélé un député de la majorité, dans les colonnes de Source A et Rewmi Quotidien, cette candidature fut envisagée par une partie du mouvement comme une solution provisoire, un cheval de Troie institutionnel destiné à préserver le « PROJET » en dépit des interdits judiciaires.

Dans les cercles proches du pouvoir naissant, certains avaient même évoqué une durée transitoire du mandat présidentiel, qui n’excéderait pas dix-huit mois : le temps, pensait-on, de rétablir les conditions d’un retour du chef charismatique.
Une hypothèse qui, si elle fut vigoureusement écartée par les conseillers du Président BDF, continue de hanter la perception publique de leur rapport : qui gouverne réellement ?

L’arrêt judiciaire confirmant l’inéligibilité définitive de PROS a bouleversé la trajectoire de tout un camp politique.
Privé du trône, le tribun a déplacé son champ d’action : du pouvoir d’État vers le pouvoir d’influence.
En effet, là où le juriste se retire, le stratège s’avance. Confronté à la fermeture de la voie électorale, PROS a embrassé une logique machiavélienne : conserver la réalité du pouvoir en en abandonnant la forme.
Ainsi naît une structure bicéphale où l’un détient la légitimité juridique, l’autre l’autorité morale et symbolique ; un équilibre instable mais redoutablement efficace.
Car lorsque les portes se ferment, le pouvoir invente de nouveaux passages.
Et dans cette invention, PROS a trouvé le moyen de transformer une défaite institutionnelle en victoire stratégique, inaugurant au Sénégal l’ère du double pouvoir, celle d’un État régi autant par la Constitution que par la conviction.

 MACHIAVEL ET LA STRATÉGIE DE L’INFLUENCE


Cette recomposition du pouvoir rappelle l’esprit de Machiavel, pour qui la politique n’est pas affaire de morale mais d’efficacité. Le Florentin écrivait que « celui qui contrôle la force et le récit détient la réalité du pouvoir ». PROS semble avoir compris que le pouvoir réel ne se situe pas toujours au sommet des institutions, mais dans la capacité à façonner les croyances, les loyautés et la structure du parti. À la manière du Prince, il s’agit moins de conquérir le trône que de contrôler le moteur qui le fait tourner. Le chef du parti devient le véritable architecte du système, laissant au président le rôle de garant institutionnel.

VERS UN MODÈLE D’ÉTAT-PARTI


De retour son Périple léonin en Chine, PROS évoque la nécessité d’un parti dominant, colonne vertébrale du système politique  à l’image de certains régimes où le parti définit la ligne et l’État exécute. Cette conception inverse les hiérarchies traditionnelles : le parti PASTEF, sous sa direction, tracerait la voie, tandis que le Président-Militant en incarnerait la traduction administrative. Le pouvoir réel appartiendrait donc à celui qui possède le capital symbolique et la loyauté militante.

LES SIGNES D’UNE RUPTURE ANNONCÉE

Le salut assis, les critiques publiques, les plaintes du Premier ministre sur son manque de soutien traduisent une tension croissante entre l’autorité idéologique et l’autorité institutionnelle. La référence aux dix-huit mois de transition ajoute un parfum d’ambiguïté à la légitimité présidentielle. Et derrière le fameux serment du Cap Manuel, certains voient une légitimité quasi mystique, supérieure au mandat constitutionnel.

MONTESQUIEU ET L’ÉQUILIBRE DES POUVOIRS


Mais à ce glissement du pouvoir répond la mise en garde de Montesquieu : « Tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser ; il faut que, par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » Si le parti devient l’organe directeur de l’État, la séparation des pouvoirs s’efface, et avec elle la garantie de la liberté. Le Sénégal, fondé sur une République pluraliste, pourrait alors voir émerger un système de prééminence partisane. Dans cette perspective, la dualité Pastéfienne  n’est pas seulement une rivalité personnelle, mais une épreuve institutionnelle.


L’ÉQUILIBRE EN QUESTION


Le pays se trouve face à une situation inédite : d’un côté, un président élu, porteur de la légitimité constitutionnelle ; de l’autre, un leader charismatique, détenteur d’une légitimité forgée dans le combat. Deux sources de pouvoir, deux récits, deux symboliques s’affrontent ; le Palais et la Rue, la Loi et la Foi politique. La question est de savoir si ces deux pôles peuvent coexister sans se neutraliser. Car comme le pressentait Montesquieu, l’équilibre du pouvoir est la condition même de la République.

L’ART DE GOUVERNER PAR LES SYMBOLES


Dans cette période trouble, chaque geste devient message. Les postures, les regards, les silences sont porteurs de sens. Le Premier Ministre gouverne par le symbole et le récit quant au Président de la République par la réserve et le protocole. Mais dans l’art du pouvoir, le silence peut être ambigu : il peut signifier sagesse ou renoncement. La bataille actuelle n’est peut-être plus celle du pouvoir brut, mais celle du récit du pouvoir. Car gouverner, comme le rappelait Machiavel, c’est avant tout maîtriser la perception. Et raconter le pouvoir, conclurait Montesquieu, c’est déjà commencer à le partager.

Assane NIANG
Spécialiste en Communication Institutionnelle
Formateurs des Universités et Instituts UA2M & ISEPAT
Email : assane.niang1290@gmail.com

Tags: Dyarchie
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