À Bissau, le Haut Commandement militaire pour la Restauration de la Sécurité Nationale et de l’Ordre Public a annoncé ce 26 novembre assumer désormais « la totalité des pouvoirs de l’État » en Guinée-Bissau. L’organe, constitué par la haute direction de différents corps des Forces armées, affirme agir en réaction à la découverte d’un « plan de déstabilisation » impliquant, selon lui, des responsables politiques, un baron de la drogue et des acteurs nationaux et étrangers. Le Service de renseignement de l’État aurait mis au jour un dépôt d’armes de guerre censé servir à l’exécution de ce projet, qui inclurait également une tentative de manipulation des résultats électoraux.
Dans son communiqué, le Haut Commandement annonce la destitution immédiate du président de la République et la fermeture de toutes les institutions nationales « jusqu’à nouvel ordre ». Les activités des médias sont suspendues, le processus électoral est interrompu et les frontières terrestres, maritimes et aériennes sont fermées. Un couvre-feu est instauré de 21 heures à 6 heures, alors que l’organe militaire dit vouloir rétablir les conditions nécessaires à un retour à la « normalité constitutionnelle ».
Les militaires, qui disent agir pour la sécurité nationale, appellent la population à la « sérénité » et à la coopération face à ce qu’ils qualifient de situation d’urgence. Le Haut Commandement assure exercer le pouvoir d’État à compter de ce mercredi, en attendant que les conditions soient réunies pour une transition vers l’ordre constitutionnel.
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