Le général Horta Inta-a, également appelé Horta N’Tam dans certaines communications militaires, a été investi président de la transition au lendemain du coup d’État mené par le Haut commandement militaire, qui affirme avoir pris le contrôle total de la Guinée-Bissau pour « rétablir la sécurité nationale et l’ordre public ». La transition est fixée à un an, ont déclaré les militaires lors d’une conférence de presse à Bissau.
Après avoir prêté serment au siège de l’état-major, placé sous haute sécurité, le général Horta Inta-a a annoncé avoir été investi pour diriger le Haut commandement. Des dizaines de soldats lourdement armés ont été déployés dans la capitale afin de sécuriser les lieux, dans un climat de forte tension politique consécutif au renversement d’Umaro Sissoco Embaló et à la suspension de la Constitution.
Ancien commandant de la Garde nationale, puis chef de cabinet de la présidence avant d’être nommé chef d’état-major de l’armée de terre, Horta Inta-a arrive au pouvoir porté par une hiérarchie militaire qui justifie son intervention par la nécessité de prévenir ce qu’elle décrit comme « des menaces graves contre la démocratie, l’ordre public et la stabilité politique ». Selon l’armée, les derniers événements; dont les autorités militaires n’ont pas encore fourni de version détaillée, auraient mis « en péril la survie même des institutions de l’État ».
Dans son discours d’investiture, le nouveau président de la transition a promis de lutter contre « les réseaux de trafic de drogue et la corruption qui minent l’État », et a appelé les acteurs politiques, la société civile et la jeunesse à collaborer pour restaurer la paix et l’unité nationale.
Cette prise de pouvoir intervient alors que le pays était dans l’attente des résultats des élections présidentielle et législatives, ajoutant un épisode supplémentaire à l’instabilité chronique qui marque la vie politique bissau-guinéenne depuis plusieurs décennies. Quant au général Horta Inta-a, son parcours reste encore peu documenté en dehors de ses fonctions militaires successives, mais il est désormais placé au centre d’une transition dont les contours restent largement incertains.
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