Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI) disposera en 2026 d’un budget de 316,4 milliards FCFA en autorisations d’engagement et de 301 milliards FCFA en crédits de paiement, présenté récemment devant la Commission des Finances et du Contrôle budgétaire. Selon Le Soleil, ce budget reflète les priorités du gouvernement en matière de stabilisation du calendrier universitaire, d’amélioration des conditions d’études et de relance de la recherche.
Avec 166,9 milliards FCFA, le programme « Éducation supérieure » absorbe plus de la moitié des ressources du ministère. Les transferts courants constituent la part la plus importante, avec 124,5 milliards FCFA destinés notamment au fonctionnement des universités publiques, tandis que 36 milliards FCFA sont alloués aux investissements pour moderniser les infrastructures pédagogiques.
Le second poste budgétaire, dédié aux œuvres sociales universitaires, mobilise 134,7 milliards FCFA. Ces fonds couvrent les bourses, la restauration, l’hébergement et l’amélioration du cadre de vie des étudiants. Entre septembre 2024 et octobre 2025, l’État a déjà versé 98 milliards FCFA pour le paiement des bourses, un effort jugé « inédit » par les autorités. Le programme « Pilotage, coordination et gestion administrative » bénéficie de 6,48 milliards FCFA, pour le fonctionnement général du ministère.
Pour la première fois depuis plusieurs années, un programme spécifique à la recherche et à l’innovation est clairement identifié avec 8,22 milliards FCFA, dont près de 3,2 milliards FCFA pour les investissements. Les députés ont toutefois regretté la faiblesse de ce financement pour un secteur stratégique, appelant à un renforcement rapide des crédits.
Le MESRI prévoit également l’intégration de 500 nouveaux enseignants-chercheurs, un recrutement historique censé améliorer le taux d’encadrement. Par ailleurs, les nouvelles universités du Sénégal oriental et de Souleymane Niang de Matam devraient être livrées fin 2026, sous réserve de l’achèvement complet des infrastructures pédagogiques et sociales.
Certains élus ont exprimé des inquiétudes concernant une baisse apparente du budget, mais le ministère des Finances a expliqué qu’il s’agissait d’un recalibrage technique. Environ 35 milliards FCFA ont été transférés au ministère des Infrastructures, ce qui correspond, après ajustement, à une hausse réelle de 28 milliards FCFA par rapport à 2025, signalant une progression notable des moyens alloués au MESRI.
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