
Près de 250 jeunes venus de plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest participent depuis mardi à un camp international agroécologique à Thionck-Essyl, dans le département de Bignona. Cette quatrième édition est organisée par le collège des jeunes du Conseil national de concertation et de coopération des ruraux (CNCR), en partenariat avec le Réseau des organisations paysannes et de producteurs de l’Afrique de l’Ouest (ROPPA) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
Réunissant des délégations du Sénégal, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Gambie et du Bénin, cette rencontre vise à renforcer l’implication de la jeunesse dans la sauvegarde du climat, la gestion durable des ressources naturelles et la protection des activités agro-sylvo-pastorales et halieutiques. Durent six jours, les participants recevront des formations sur les pratiques agroécologiques, la résilience climatique, la transition écologique et les métiers verts, avec un accent particulier sur la vie communautaire, la discipline, l’engagement citoyen et l’adoption de comportements favorables à l’environnement.
Le secrétaire général du CNCR, Amadou Matar Mbodj, a rappelé que ce camp s’inscrit dans une dynamique lancée depuis la première édition, organisée au lac Tamna, suivie de celle du lac Rose, puis du Burkina Faso. Selon lui, cette nouvelle édition confirme l’élan international de l’initiative, qui fédère des jeunes de plusieurs pays autour des enjeux de l’agroécologie.
Pour William Diatta, chef du bureau régional du PAM pour la zone sud, le camp constitue un espace de partage d’expériences, d’innovations et de renforcement des capacités, notamment dans le cadre d’un projet de soutien aux chaînes de valeur agricoles. Le PAM accompagne les jeunes de 18 à 35 ans dans des domaines tels que la gestion, l’accès au marché, l’élevage, l’apiculture ou encore les activités génératrices de revenus.
Les discussions portent également sur les défis environnementaux majeurs en Casamance, comme la dégradation des forêts, la disparition progressive de la faune ou la salinisation des terres rizicoles. Plusieurs organisations engagées dans l’économie bleue saluent une initiative qui offre une immersion en pleine nature, loin des formations théoriques classiques.
Pour Salimata Ba, représentante d’une association de Joal-Fadiouth, ce camp permet aux jeunes de renforcer leurs compétences tout en adoptant des réflexes adaptés aux réalités de l’agroécologie.






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