Des habitants du quartier des Maristes ont tenu, ce samedi 6 décembre, une mobilisation citoyenne pacifique sur le site de la Band’Aouzou. L’initiative, portée par l’Unité de coordination des Maristes pour la sauvegarde de la Band’Aouzou, vise à alerter l’opinion et les autorités sur la « mise en péril de la dernière réserve foncière stratégique » du secteur.
Dans leur déclaration rendue publique sur place, les membres du comité exécutif dénoncent l’insuffisance criante d’équipements publics dans un quartier pourtant en pleine expansion. Ils rappellent que, malgré une croissance urbaine et démographique soutenue, les Maristes manquent toujours d’écoles, de poste de santé, de centre socioculturel, d’aires de jeux, de services d’état civil et de terrains de sport. Le déficit chronique d’infrastructures routières adaptées contribuerait également à l’enclavement du quartier.
La Band’Aouzou, dernier foncier disponible depuis plus d’une décennie, cristallise les tensions entre habitants et promoteurs privés. Les populations s’opposent fermement à son morcellement et à son affectation à des intérêts particuliers, qu’elles jugent « illégitimes ». Elles rappellent qu’un décret daté du 1er juillet 2021 (2021-859) a pourtant classé cette zone d’utilité publique afin de permettre la reconfiguration de l’échangeur de la Patte d’Oie ainsi que la construction d’un viaduc destiné à fluidifier la circulation dans cette zone très fréquentée.
Les membres de l’Unité de coordination dénoncent un « parfum de spéculation foncière » marqué, accusant l’attribution de parcelles à des privilégiés et pointant du doigt un enrichissement illicite qui priverait les habitants d’équipements publics essentiels. La mobilisation organisée ce samedi a pour objectif de pousser les autorités à revoir les affectations en cours. Les organisateurs affirment rester déterminés à défendre ce qu’ils considèrent comme un patrimoine collectif indispensable au développement harmonieux des Maristes.
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