Un incendie d’une rare violence, dont l’origine reste pour l’heure inconnue, s’est déclaré dans la nuit du mercredi 10 décembre, peu avant 1 heure du matin, au centre-ville de Kolda. Alertés rapidement, les sapeurs-pompiers sont parvenus à maîtriser les flammes après de longues minutes d’intervention, mais les dégâts matériels sont considérables.
Selon les premiers constats, au moins sept établissements abritant diverses activités génératrices de revenus forges, gargotes et un garage de mécanicien ont été totalement réduits en cendres. Aucune perte en vie humaine n’a été enregistrée, mais les dégâts matériels sont jugés « incommensurables ». Ustensiles, véhicules, équipements professionnels : tout a été consumé par les flammes.
Les conséquences sociales sont immédiates. Plus de 50 personnes se retrouvent désormais sans activité, dans l’attente des premiers secours qui tardent encore, même si l’autorité préfectorale dit avoir pris l’engagement de « rendre compte à qui de droit » afin de faciliter une assistance aux sinistrés.
Parmi les victimes figure Thierno Badiane, président du Regroupement des Vrais Artisans de l’Automobile du Sénégal (REVAS). Son garage a été entièrement ravagé.
« C’est mon fils qui m’a réveillé après avoir appris l’information sur les réseaux sociaux. Je me suis précipité sur les lieux, mais je n’ai pu que constater l’ampleur des dégâts. Les sapeurs-pompiers n’ont pas pu sauver mon garage face à la furie des flammes », a-t-il confié, visiblement abattu.
« Quatre véhicules, ma valise diagnostique et l’ensemble de mes appareils de travail ont été réduits en cendres. Nous sollicitons l’aide des autorités pour reprendre nos activités et subvenir à nos besoins. »
Les incendies de grande ampleur deviennent de plus en plus récurrents dans le quartier Escale de Kolda. En janvier 2024, un magasin de grossiste situé dans la même zone avait été détruit par un feu similaire, avec des pertes estimées à plusieurs centaines de millions de francs CFA.
Cette nouvelle catastrophe remet au goût du jour la question de la faible culture de l’assurance dans la région, où nombre de commerçants, artisans et propriétaires d’ateliers ne disposent d’aucune couverture, les exposant à des pertes totales en cas de sinistre.
Seydou Diatta – Emedia Kolda









