Liberté de la presse, le Sénégal perd 31 places et régresse à la 104e place du nouveau classement mondial de RSF. Le directeur du Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), invité de l’émission Jury du Dimanche sur la 90.3 Iradio a affirmé que c’est une image qui n’est pas reluisante et il lui arrive d’aller dans certaines instances au niveau international mais à chaque fois on lui rappelle la place du Sénégal. « Les classements là il faut le dire, je n’en connais pas les indicateurs mais parfois c’est avec une grande surprise que je découvre le Sénégal dans lequel je vis n’est pas bien placé par rapport à certains pays qui, de loin, ne me donne pas une image d’une véritable démocratie », a-t-il dit.
Toutefois, il a tenté d’expliquer la chute du Sénégal. « Je pense qu’il y’a des événements qui ont précipité la chute du Sénégal et parmi ces événements-là, il y’a les emprisonnements de certains journalistes. Dans ce pays, nous devons arriver à une médiation qui permet de ne pas forcément emprisonner des journalistes. L’emprisonnement ne doit pas être la première option. Et je pense que ça a été le débat sur le code de la presse avec la dépénalisation des délits de presse. Le code a été voté sans cette disposition-là mais l’idée a été d’arriver à régler les conflits entre journalistes, autorités politiques et autres. Je pense que le principe du tribunal des pairs est un principe qui n’est pas exploité à sa juste valeur. Si l’autorité politique ou judiciaire pouvait se référer au Cored pour régler quelques problèmes relatifs au traitement de l’information, ça pouvait aider le Sénégal à figurer davantage dans la plus grande démocratie », pense-t-il. Cependant, il plaide pour le renforcement des moyens du Cored. « Le Cored fait son travail avec les moyens du bord. Il y’a un travail à faire pour que les organes d’autorégulation puissent faire leur travail correctement. Même avant de couper le signal d’une télévision il faut faire jouer le rôle de médiation au Cored », conclut Dr Mamadou Ndiaye.