La montée spectaculaire des nouvelles technologies de l’information et de la communication semble être une alternative parfaite pour les leaders politiques en quête d’un électorat de plus en plus présent sur les réseaux sociaux. D’où la ruée vers l’utilisation constante des différentes plateformes numériques par les partis politiques qui n’hésitent pas à s’entourer d’équipes de communication dotées de matériels audiovisuels de dernière génération pour certains.
L’émergence des réseaux sociaux a complètement changé le rapport des hommes politiques à leur électorat et même à la presse classique. Dans un passé encore récent, les politiciens sollicitaient constamment les médias pour avoir un temps d’antenne, mais avec l’avènement des réseaux sociaux qui offrent plus d’alternatives aux ayants les moyens, l’homme politique n’a forcément plus besoin d’aller sur le plateau d’une télévision ou d’une radio ou même das les salles de rédaction, pour se faire entendre, écouter ou lire, tout est à sa portée grâce à Facebook, Twitter, YouTube, Instagram, Tik Tok pour ne citer que ceux-là.
Au Sénégal, se multiplient ces dernières années, les médias sociaux appartenant aux formations politiques. Une nouvelle forme de communication des acteurs politiques non pas qu’ils se sont détournés des médias classiques, mais ils donnent beaucoup plus d’importance aux réseaux sociaux qui peuvent leur permettre de dire ce qu’ils veulent dire mais aussi d’atteindre le maximum de cibles, ils s’adaptent aussi au contexte actuel.
Les réseaux sociaux sont devenus la tribune de communication des hommes politiques qui ne ressentent plus le besoin de faire face à la presse. Tel est l’avis du Journaliste et Analyste politique Bakary Domingo Mané qui justifie ce positionnement sur les réseaux par le fait que les politiciens tentent tant bien que mal d’éviter le débat contradictoire.
Une évolution normale qui offre beaucoup plus de facilité. Les hommes politiques deviennent maîtres de leur communication d’après Pape Ismaïla Dieng, journaliste et formateur en cyber sécurité et web journalisme. Les grands perdants, ce sont les médias classiques d’après Pape Ismaïla Dieng. Ces derniers devaient depuis fort longtemps occuper les plateformes numériques pense-t-il.
Le numérique aux détriments des médias classiques tel est le choix des hommes politiques actuellement un défi majeur pour la presse qui essaye tant bien que mal de se réajuster. Ceci dit, les réseaux sociaux et la sphère politique se côtoient inséparablement depuis plus d’une décennie, dans les quatre coins du monde.
Les hommes politiques de la nouvelle génération ont bien compris les avantages des réseaux sociaux et n’hésitent pas à les investir pour encore draguer leurs militants mais attirer d’autres citoyens encore sceptiques, surtout pendant les campagnes électorales. Le fait qu’un leader soit présent et actif sur les réseaux sociaux permet à son parti et son électorat de toucher une cible jeune à majorité jeunes pays très interactifs, capables d’être le relais du discours de leurs leaders.
Pastef semble le comprendre, puisque c’est l’un des partis politiques qui a le plus de militants qui enchaînent les Lives pour rependre le discours du Président de leur parti après chacune de ses sorties médiatiques. L’idée semble être : d’alimenter les comptes du parti dans les différents réseaux sociaux avec des contenus de leur leader dans le but de « vendre » ses idées, sa vision politique et son image pour ainsi créer une communauté qui sera animée en fonction des actualités du parti politique, centrées sur la quête du pouvoir.
Une présence sur les réseaux sociaux a aussi permis au parti au pouvoir, par exemple, d’avoir un moyen supplémentaire pour diffuser des informations en rapport avec ses réalisations, pour ainsi refaire l’image du Chef de l’Etat sortant (Macky Sall) sur le plan national et international. Et, entre divergences, rivalités, convergences, désinformations et propagande, ils (les réseaux sociaux) s’imposent désormais comme une arme de séduction pour les hommes politiques et leurs partisans pour, soit faire une propagande ou pour déconstruire un discours qui ne leur est pas favorable.