On finit par s’habituer à tout, même à l’indicible horreur des disparitions par vagues en mer. La récente disparition de près de 300 migrants sénégalais, dont des enfants, en quête d’une vie meilleure, est une tragédie qui nous rappelle la dure réalité de la migration irrégulière. La mer, est devenue un cimetière pour nos hommes, femmes et enfants. À nouveau des familles endeuillées, des veuves et des orphelins pour qui la vie était déjà un gouffre sans fond. La relative indifférence collective à ces naufrages sans fin, n’aide pas à y mettre fin, surtout que tout pousse nos concitoyens à fuir un pays coulé par ses élites. Ces âmes perdues symbolisent l’échec collectif de notre société à offrir des opportunités à tous, et plus encore, l’indifférence de ceux qui nous gouvernent.