Le secteur du bâtiment et de la construction au Sénégal, a encore d’importants défis à relever. Parmi lesquels la résistance des bâtiments et autres édifices publiques aux aléas climatiques. A cet effet, le ministère de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique, en partenariat avec l’Onu –Habitat, a regroupé, hier, les acteurs du secteur de l’immobilier, pour le lancement du projet «Transformer l’environnement bâti grâce aux matériaux durables».
Coordonnatrice du programme Onu–Habitat du Sénégal, Aminata Barro a expliqué que l’objectif de cet atelier est de «créer une alliance nationale pour le bâtiment et la construction, afin de construire ensemble une feuille de route qui nous permettra de promouvoir un secteur du bâtiment et de la construction plus durable». Selon elle, «c’est un projet à l’échelle nationale, qui dure un an et qui a été financé par la Coopération allemande».
Pour sa part, Amadou Thiam, Directeur général de la Construction et de l’habitat au ministère de l’Urbanisme, du logement et de l’hygiène publique, a indiqué que «ce projet vient à point nommé, dans la mesure où l’Etat, depuis maintenant cinq ans, a enclenché ce schéma de construction de villes et de bâtiments durables». Il a, à ce propos, cité en exemple Diamniadio qui est une ville «smart et green», les Sphères ministérielles, le Stade Abdoulaye Wade qui répond à ces normes de bâtiments durables et aussi la Maison des Nations Unies qui sera bientôt inaugurée par le président de la République. Pour dire que depuis un certain temps, l’ensemble des acteurs ont commencé cette dynamique.
A l’en croire, le défi aujourd’hui, c’est d’«avoir un projet en commun et mettre ensemble nos énergies pour réaliser ces constructions durables pour les écoles, les universités et autres édifices publics». Pour le Dg de la Construction et de l’Habitat, «il faut réunir tous les acteurs de l’écosystème de la construction qui veulent aller dans le durable, parce que le durable c’est devenu obligatoire, car tout le monde sait que le changement climatique est devenu aujourd’hui irréversible». Et dans cette transformation de l’existant, dit-il, «il faut qu’on prenne en compte les défis d’aujourd’hui, c’est-à-dire ne pas construire comme nous construisons il y a de cela 20 ans, mais construire avec les matériaux, les plus à même de gérer ce qu’on appelle les écarts de température».