Les candidatures de Khalifa Ababacar Sall et de Karim Wade à l’élection présidentielle de février 2024 ont fait l’objet de débat à l’Assemblée nationale. Les susnommés ont été condamnés par la justice sénégalaise pour détournement de deniers publics. Invité de l’émission Jury du Dimanche, Thierno Alassane est d’avis que tout le monde est d’accord que la révision du code électoral a été faite pour des cas particuliers. Or, estime le leader du parti politique la République des Valeurs (Réewum Ngor), on dit que la règle de droit doit être générale et impersonnelle. « Mais dans ce cas, ça permet de régler certains cas tout en excluant le cas du leader du Pastef, Ousmane Sonko.
L’autre aspect des choses, je trouve que certains délits ou crimes qui, une fois constatés ou actés, devraient exclure définitivement les personnes concernées à la gestion des ressources publiques. Pensez-vous normal qu’on puisse confier les deniers de la République, la gestion de ce pays à des personnes qui ont été déjà condamnées ou qui portent de fortes présomptions de détournement de deniers publics ? », s’interroge Thierno Alassane Sall sur les ondes de la 90.3 Iradio. En réponse à cette question, il a souligné que Karim Wade et Khalifa Ababacar Sall ne devraient pas être réintégrés dans le jeu politique. « Par ailleurs, on est contre l’utilisation de la justice pour sélectionner qui va participer à l’élection présidentielle. C’est pourquoi on était contre la volonté du gouvernement de les exclure. On a condamné le fait qu’ils soient les seuls à comparaître devant les tribunaux. Mais, on ne peut pas confier notre pays à des gens qui ont été condamnés pour détournement de deniers publics », insiste l’invité du Jury du Dimanche.
Parlant de son parti la République des Valeurs (Réewum Ngor), il a soutenu que : « nous sommes pour notre ligne qui est l’attachement aux intérêts supérieurs du Sénégal et la constance dans nos valeurs. (…) Toutes ces alliances qui sont plus ou moins contre nature ou qui sont fondées sur des calculs à court terme ont éclaté. Mais nous, nous sommes sur notre chemin. Je ne dis pas que tout est rose chez nous, mais on est en train de bâtir une alliance fondée sur les valeurs. Nous avons une vision politique qui consiste à dire qu’il faut se sacrifier pour le Sénégal. Nous avons une vision qui va faire du Sénégal un pays qui se suffit du point de vue de sa production alimentaire et c’est possible. Nous devons redevenir l’université de l’Afrique ».