Le 25 mai 2022, 11 bébés sont morts calcinés après un incendie survenu au service de l’unité néonatale de Tivaouane. Ces décès venaient s’ajouter à ceux du 24 avril 2021 à l’hôpital Maguette Lo de Linguère où quatre nourrissons avaient perdu la vie dans des circonstances presque identiques. Et souvent ce sont les courts-circuits qui sont indexés. A la suite du drame de Tivaoune, le chef de l’Etat avait lâché cette phrase : «Plus jamais ça !».
Dans la foulée, après avoir écourté son voyage à l’étranger, Macky Sall avait limogé le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr. Il avait reconnu que le système de santé était «obsolète» avant d’ordonner un audit national des services néonatals. C’est dans ce cadre qu’une mission de l’Inspection générale d’Etat (Ige) a entrepris l’audit des services néonataux des établissements hospitaliers Heinrich Lübke de Diourbel, Matlaboul Fawzény et Ndamatou de Touba. Bés bi a appris de sources autorisées que «la mission va interroger les directeurs, les responsables des services néonataux, les sages-femmes ainsi que les personnels d’appoint».
Le khalife général des tidianes avait alerté plusieurs mois auparavant sur l’état du centre hospitalier Mame Abdou Aziz Sy Dabakh. «Le drame était prévisible tellement le niveau de délabrement avait dépassé l’entendement», avait déploré Serigne Babacar Sy Mansour.