Ce n’est pas la première fois qu’une affaire d’anthropophagie atterrit au tribunal de Mbour. Il y a à peine deux ans, à Fissel, une même affaire avait défrayé la chronique et avait fini par un procès. Un homme avait accusé un de ses cousins d’avoir tout simplement «mangé» son propre fils âgé de 20 ans. Cette fois-ci, c’est à Mbour, dans un nouveau quartier de la Capitale de la Petite Côte qu’une femme accusée de «deumm» a cru devoir se venger en battant un voisin, une personne vivant avec un handicapé. C’est une femme de forte corpulence qui a été appelée à la barre. Il lui est reproché d’avoir porté des coups sur un handicapé qui est une personne vulnérable. «Bara m’a trouvée en train de faire le linge. Il m’a accusée d’être un ‘’deumm’’, que je vais ravager tout le monde. Cela m’a mis hors de moi. Je n’ai pas pu me retenir. Je présente mes excuses. Mes voisins ne cessent de m’injurier, de me traiter d’anthropophage à tort», a déclaré la prévenue.
«Vous ne devez pas vous faire justice. Vous deviez plutôt porter plainte. Au contraire, vous vous êtes attaqués à une personne vulnérable, un handicapé, c’est grave», lui rappelle le Président. «Monsieur le Président, moi je suis plus handicapée que lui. J’ai eu deux fractures aux jambes alors que lui son handicap est léger. Ce n’est seulement qu’au niveau des mains. C’est quelqu’un de costaud», ajoute la prévenue pour se défendre. Le procureur a requis une peine de six mois avec sursis. L’affaire a été mise en délibéré pour le 20 juillet.