Des individus encagoulés ont mis le feu dans un bus de la ligne 65 à Yarakh. Ainsi, 2 décès ont été enregistrés et des blessés graves. À Thiès aussi, trois bus ont été attaqués par des individus. Invité de l’émission Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 iRadio, Cheikh Bamba Dièye a soutenu que « c’est regrettable ». « Et si on n’est pas hypocrite il faut qu’on reconnaisse tous qu’on a une énorme part de responsabilité dans cette dérive-là qui, aujourd’hui, nous a amené vers cette catastrophe innommable.
Tuer des sénégalais dans un bus et le faire de la manière dont ça a été fait est criminelle et inacceptable. Je voudrais qu’un jour, que nous puissions comprendre qu’aucun acteur politique Sénégalais, aucun décideur n’aura une once de crédibilité s’il ne se donne pas les moyens de construire la sécurité et la paix dans ce pays. C’est un dossier sur lequel il ne saurait y avoir de concession, il ne saurait y avoir de faiblesse (…). De ce point de vue, il faudrait que l’État prenne ses responsabilités. Il faut que des sanctions exemplaires conformément à nos lois soient servies à ces personnes qui n’ont absolument pas l’esprit sénégalais et qui ne militent absolument pas pour la cohésion nationale et pour le projet national ».
Cela dit, le leader du Fsd-Bj dit qu’il faut qu’on reste froid aussi. « De regarder d’où est-ce qu’on est parti pour en arriver là ? Nous avons une population extrêmement jeune et cette jeunesse attend depuis 1960 des réponses. Ce qui veut dire que sur les 10 dernières années on a aujourd’hui un socle consolidé de 2.500.000 jeunes qui, souvent, sont sous formés et qui n’ont aucune chance de trouver un emploi. Il faut que nous orientons nos ressources vers les couches les plus jeunes. Parce que la couche la plus jeune ressente une frustration, un mépris et une non prise en compte de leur réalité de vie qui fait que l’un mis à côté de l’autre, on se rend compte qu’ils sont à bout. Donc, chaque étincelle peut embraser le pays », souligne-t-il.