Comme souhaité par le Président de la République Macky Sall, la digitalisation des régies financières prend forme. Dans la sous-région, le Sénégal est un des pionniers dans la digitalisation du timbre fiscal. Bamba Bâ, Directeur de Diotali, entreprise qui a porté le projet explique les détails. « Il s’agit d’une refonte des services existants en leur donnant beaucoup plus de valeurs ajoutées qui pouvaient ne pas être accessibles, voire disponibles, à proximité des consommateurs. Pour le cas du timbre fiscal. Pour l’acheter, il fallait se déplacer au service des Impôts et Domaines entre 8 heures et 17 heures du lundi au vendredi. Les samedis, dimanches et jours fériés, les services n’étaient pas accessibles », explique-t-il.
Depuis que la numérisation est effective, soutient-il, même le dimanche, l’usager peut, depuis son canapé, acheter un timbre fiscal ou une quittance de passeport, sans se déplacer. Autre avantage, dit-il, avant, il fallait appeler et passer par un serveur vocal. On vous met une musique d’attente qui vous coutait 2500 francs CFA l’appel. « Aujourd’hui, c’est fini. Pour la visite technique, vous achetez un timbre de 2000 francs. Le timbre pour la visite technique, était vendu à 10.500 francs CFA. Il y avait un groupe de personnes qui géraient ce business. Maintenant, c’est fini. L’Etat continue de gagner. Les timbres ne sont plus trafiqués, ni falsifiés, ni en rupture de stock. Rien que pour cela, et pour la postérité, au moins, on a participé à changer quelque chose pour notre pays. Nous sommes le seul pays en Afrique de l’Ouest à avoir son propre système de timbre dématérialisé. La production de ce timbre fiscal dématérialisé a été confiée à l’expertise locale. Diotali a les paiements de services standards. Vous pouvez garder votre crédit diotali ou le transférer pour payer des services du quotidien », détaille-t-il.
Aujourd’hui, l’outil fait tellement de bien que près de 4 millions d’utilisateurs l’ont déjà adoptée.
Selon M. Ba, il a été lancé en 2020 avec la Direction Générale des Impôts et des Domaines (DGID). « Mais, avant cela, nous avions commencé avec des solutions propres à l’effigie des clients tels que la Senelec, la société des eaux (sde), qui ont été nos premiers clients à exploiter les bornes de paiements. Il y a Rapido sur l’autoroute à péage pour qui nous avons conçu des bornes accessibles dans des zones fréquentées au delà des heures de services », a-t-il ajouté.