Devant le Jury du dimanche (Jdd), ce 13 août, le ministre de l’Agriculture, de l’Équipement rural et de la Souveraineté alimentaire, Aly Ngouille Ndiaye, a abordé la crise de l’oignon. La denrée fait l’objet de vives spéculations. La rareté du produit associée à la hausse vertigineuse du prix donne le tournis aux ménages.
En effet, vendu bord champ entre 350 et 400 F CFA, le kilo d’oignons flambe à 2000 F CFA, dans certaines localités du pays. L’année dernière, peu avant le Magal de Touba, celui-ci avait grimpé jusqu’à 2500 F CFA.
“Ce qui est constant, c’est que le Sénégal a atteint l’autosuffisance en oignons. Il se trouve tout simplement que nous avons aujourd’hui des soucis de stockage et de transformation. Ce qui fait que nous avons des pertes post récoltes très importantes estimées entre 35 et 40 pour cent. Cela veut dire que nous produisons suffisamment d’oignons, mais le problème c’est le déficit d’unités de stockage suffisantes pour les conserver comme cela se fait dans beaucoup de pays. (Où) il arrive que l’oignon soit conservé sur une dizaine de mois et soit utilisé juste en fonction des besoins du marché”, justifie la tutelle.
Le défi est donc de “transformer”, et de “conserver.” Dans ce sillage, annonce-t-il : “Au Sénégal, nous avons quand même lancé avec le programme d’équipements de 85 milliards (pour) une vingtaine d’entrepôts frigorifiques et une centaine de magasins de stockage, qui devrait être déjà un début de réponse.”
Il ajoute que d’autres programmes sont aujourd’hui à un stade “très avancé”, à travers “des négociations avec le secteur bancaire, et avec l’Etat”, autour “d’une concession signée avec un privé” pour “permettre un stockage de près de 300 mille tonnes.”
Le ministre rassure : “Nous avons encore des efforts à faire, mais le dispositif est en place. L’année prochaine, nous devrions avoir moins de tension”.