Le porte-parole adjoint de l’Apr prend la parole pour répondre au Premier ministre qui, lors d’un point de presse, le 26 septembre, a accusé Macky Sall et son régime d’avoir mis à terre l’économie et «menti» sur les chiffres. Abdou Mbow, invité du Jury du dimanche, estime que Sonko fait de la manipulation. L’ex-député de Benno assure que la coalition Takku Wallu Sénégal regroupant le Pds, l’Apr et d’autres partis d’obédience libérale notamment est en train de travailler à la constitution d’une «grande inter-coalition».
Abdou Mbow était à la «barre» du Jury du dimanche (Jdd) sur iTv et iRadio. Pour défendre Macky Sall et son régime, accusés par le Premier ministre Ousmane Sonko, d’avoir «menti» aux Sénégalais et aux bailleurs sur les chiffres de la dette et le déficit budgétaire. Le député de la 14e législature dissoute dit : «Pour la dette, ils ont parlé du déficit qui est aujourd’hui de 10% au lieu de 0,5% comme annoncé. En ce qui concerne la dette au Sénégal, elle a deux composantes : la dette intérieure et la dette extérieure. Ensuite, quand on parle de dette extérieure, il y a une certaine pratique qu’il faut prendre en compte, c’est-à-dire des facilités du Fmi afin de lever des fonds sur le marché national avec des banques nationales. Les deux constituent la dette de l’Etat du Sénégal qui est différente de la dette contingente. Maintenant, Ousmane Sonko est venu prendre la dette intérieure, plus la dette extérieure et les facilités que l’on a fait au gouvernement Sénégalais. C’est ainsi qu’il a annoncé les chiffres de 15 mille milliards de dettes. Il en déduit que l’Etat n’a pas dit la vérité. Et cela, je vous le dis, ce n’est pas nouveau. On a dit que la dette de l’Etat central est totalement différente de ce que j’ai expliqué tout à l’heure. S’il agrège les deux, cela va inévitablement amener un déficit de 10% au lieu de 5% annoncé par l’Etat.» Pour lui, Sonko est «tout le temps dans la manipulation et la politique politicienne. Les 1 800 milliards dont il parle, c’est de l’argent qu’on lève ici avec les banques nationales».
Par Maxime DIASSY & Pape Doudou DIALLO