«Je suis née à la Médina rue 33X10, mon père s’appelle Amadou Mara. Ma mère Fatoumata Diallo est née à Ziguinchor. J’ai fait mon cursus primaire à la Médina. Mon père est enseignant, un ancien censeur du lycée Djiniabo. Donc, c’est sûr qu’il m’a déclarée à l’état civil de Gaspard Camara. En fait, le problème, c’est mon extrait, précisément, mon numéro de registre. En 2021, je voulais un jugement d’hérédité après le décès de mon père en 2008. C’est ainsi que je suis allée à Gaspard Camara pour un extrait de naissance, ils m’ont demandé de revenir le lendemain. Je suis revenue comme prévu, mais la dame m’a dit qu’elle a vérifié et que je n’étais pas sur la machine.
À partir de là, je me suis posée plusieurs questions, car c’est dans ce centre que je me suis toujours procurée un extrait. Elle m’a dit que le numéro du registre était bien là, mais pas avec mon nom. C’est à partir de là que je suis allée voir l’officier d’état civil qui m’a dit que cela n’était pas possible et qu’il fallait faire des recherches. Il m’a donné rendez-vous mais lorsque je suis revenue, il m’a dit qu’il faisait toujours les recherches, mais sans résultats. C’est ainsi qu’il m’a conseillé d’aller au bureau des archives, au niveau du registre de déclaration des naissances. Là-bas, j’ai vu qu’on m’a bel et bien déclarée et il y avait toujours le nom du déclarant Amadou Mara. Mais quand j’ai vérifié sur l’autre partie, car mon numéro c’est 3… et c’était la dernière page du registre, j’ai vu que la page avait été déchirée. J’ai pris note et je suis retournée auprès de l’officier d’état civil pour lui rendre compte. Il m’a encore demandé du temps pour faire à nouveau des recherches. J’ai fait plusieurs va-et-vient et je les talonnais à chaque fois. Un jour, il m’a dit qu’ils l’ont finalement vu, mais que sur le numéro de mon registre, il y a une transcription. Et lorsque j’ai voulu en savoir un peu plus, l’officier m’a révélé qu’on y a mis le nom d’un Sénégalais né en France, un certain Xavier Noura. Ce qui est inadmissible et je ne vais pas laisser passer cette affaire, je vais le poursuivre jusqu’au bout».
Nd. A. NDIAYE