Chaque année, les axes autoroutiers reliant Dakar à l’Aéroport International Blaise Diagne (AIBD), ainsi que les tronçons AIBD-Mbour et AIBD-Thiès-Touba, enregistrent en moyenne 42 décès dus aux accidents de la route. Un chiffre préoccupant révélé par le Directeur Général des Autoroutes du Sénégal, Dr Ibrahima Sall, qui met en cause principalement l’excès de vitesse, le non-respect du code de la route et la vétusté des véhicules.
L’excès de vitesse en cause
Invité de l’émission JDD sur iRadio, Dr Ibrahima Sall a précisé que 60 % des accidents recensés sont liés à des facteurs humains, notamment des excès de vitesse et un non-respect des distances de sécurité. Les défaillances mécaniques, comme l’éclatement des pneus et la vétusté des véhicules, seraient responsables d’environ 30 % des collisions.
Le tronçon AIBD-Thiès-Touba, malgré un trafic journalier relativement faible, se distingue comme le plus accidentogène du réseau autoroutier. « C’est la section où l’on constate le plus d’excès de vitesse, avec plus de 50 % des accidents qui s’y produisent », a-t-il souligné.
Vers un contrôle renforcé avec la vidéo-verbalisation
Face à cette situation alarmante, le ministère des Infrastructures travaille sur un projet de vidéo-verbalisation visant à renforcer la sécurité routière. Des caméras de surveillance seront déployées pour détecter les véhicules en infraction et appliquer les sanctions appropriées.
« La vitesse maximale autorisée sur les autoroutes est de 120 km/h », a rappelé Dr Ibrahima Sall, mettant en garde contre les comportements dangereux qui mettent en péril la vie des usagers. Ce projet s’inscrit dans une volonté de moderniser le contrôle routier et de réduire la mortalité sur les routes sénégalaises.