Sedhiou, la terre du Pacao, du Diassing, du Boudie et du Balantacounda, a reçu dans la ferveur, Amadou Ba, candidat de Benno Bokk Yakaar. Les leaders locaux ont battu le rappel des troupes ce dimanche 17 mars. Des frontières de la capitale régionale à la mythique « terrasse », nom donnée au lieu qui abrite les grands événements, impossible de se frayer un chemin.
Meilleur profil, meilleur parcours et maîtrise de l’Etat
La Casamance n’est la chasse gardée de personne, semble dire la population de Sédhiou. Ce dimanche soir, la route nationale qui dessert la capitale du Pakao est envahie par une horde de gens acquis à la cause d’Amadou Ba. Ils l’acclament et l’adulent. La masse est joyeuse. Sa forte mobilisation fait croire que la partie est pliée. Car, manifestement, Amadou Ba, est le candidat qui l’inspire. Mais surtout il est celui qui le rassure et qu’il souhaite porter au pouvoir.
Il faut quand même admettre que parmi les 19 postulants qui partent à la pêche des suffrages, l’ancien Premier ministre est celui qui a le meilleur profil, le meilleur parcours et une plus grande maîtrise de l’Etat. A l’assistance composée majoritairement de jeunes, Amadou Ba exprime toute sa gratitude. «Votre engagement me va droit au cœur et renforce ma confiance. La jeunesse, pour moi, c’est plus que l’avenir, elle est le présent. Notre présent ». Une courte parenthèse que le candidat de Benno ferme avant de rappeler que la mouvance à laquelle il appartient a lancé un vaste programme de désenclavement de la région qui a permis l’érection du pont de Marsassoum. Celui de Farafégné, communément appelé pont Senegambie entre également dans ce registre.
Faire du Sénégal la locomotive de l’Uemoa
L’ancien Premier ministre, très souvent cible d’attaques de la part de ses adversaires politiques, n’a pas pris de gants pour envoyer certains dans les cordes. À l’en croire, des hommes politiques veulent couper le Sénégal de ses voisins comme la Guinée, le Mali, la Guinée Bissau…et même du reste du continent. «Ne l’accepterez pas. N’acceptez pas qu’on vous isole. Mon ambition est de faire du Sénégal la locomotive de l’Uemoa. Le projet politique que certains présentent au peuple est inadéquat, incohérent et même insensé. Un État, c’est une affaire sérieuse. On n’a pas le droit de jouer comme ça avec le destin de 18 millions de concitoyens, en ne maîtrisant rien de ce qu’on propose. Vous croyez que c’est aussi simple de remettre en cause des contrats, dument signés, pour ensuite les renégocier ? ». De l’avis de l’ancien Premier ministre, l’alternative à ces programmes populistes et même ubuesques, «c’est d’approfondir et de consolider ce qui est en train d’être fait depuis douze ans. En allant encore plus vite, pour réduire les inégalités ».
Votez Bby, n’élisez pas ces gens qui sont à la maternelle
Sur le plan social, Amadou Ba, la main sur le cœur, jure que dans deux ans, s’il est élu ce 24 mars, «tous les Sénégalais établis sur le territoire national auront accès à l’eau et à l’électricité ». Par contre, «si vous élisez des gens qui sont encore à la maternelle. Ils apprendrons pendant des années à exercer l’Etat. Et il n’y a pas pire catastrophe que ça. Parce que ce serait un gâchis et une perte de temps pour le pays ».
Pas besoin d’un Sénégal de clivage et de clans
Très en forme ce soir, sûrement requinqué par l’élan populaire remarquée partout où il est passé depuis son arrivée en Casamance, le candidat de Benno rappelle que «faire de la politique ne renvoie forcément pas aux invectives, diatribes, menaces et insanités. On doit préserver les bon rapports, le respect de l’autre et le bon voisinage qui restent le ciment des relations entre tous les Sénégalais. On n’a pas besoin d’un Sénégal de clivage et de clans».
Aujourd’hui que la paix est effective partout dans cette partie australe du pays, l’Ancien PM renseigne que sa mission désormais est de créer les conditions de travail, d’emplois et d’épanouissement pour éradiquer définitivement le chômage. Il ajoute en passant que l’Etat étant naturellement une continuité, «tous les engagements pris par les différents gouvernements, ces douze dernières années, seront respectés et exécutés à la lettre par l’équipe qu’il mettra en place après son accession à la présidence de la République».