Le dossier judiciaire d’Abo Mbacké prend une nouvelle tournure. Bien que la Chambre d’accusation du Pool judiciaire financier (PJF) ait accordé une liberté provisoire à l’homme d’affaires, ce dernier reste en détention. Le parquet général a en effet déposé un pourvoi en cassation, suspendant l’exécution de la décision. La Cour suprême se prononcera sur cette affaire le 15 mai, selon Les Échos, repris par Senego.
La remise en liberté avait été motivée par le remboursement des 100 millions de francs CFA versés par la plaignante, Mame Diarra Tall. Cette dernière accuse Abo Mbacké d’escroquerie. Il lui aurait promis des gains sur des bons du Trésor, en se présentant comme un proche du Premier ministre Ousmane Sonko, avant de disparaître avec les fonds.
Mais ce dossier n’est pas isolé. Abo Mbacké est également visé par une autre plainte, déposée cette fois par l’architecte Pierre Goudiaby Atépa. Selon ce dernier, l’homme d’affaires aurait commandé, au nom du prince héritier saoudien Mohammed Ben Salmane, la conception d’une villa à Dakar, sans jamais régler les prestations. L’accusé nie avoir usurpé l’identité d’un proche du prince, mais une perquisition menée par la Division des investigations criminelles (DIC) a mis au jour des documents susceptibles d’étayer ces accusations.
En attendant l’audience de la Cour suprême, Abo Mbacké demeure incarcéré. Le verdict attendu le 15 mai pourrait être déterminant pour la suite de son parcours judiciaire.
Emedia