L’ancien président Macky Sall a officiellement saisi le ministère des Finances et du Budget ainsi que la Cour des comptes pour obtenir des informations relatives à l’affaire de la dette cachée. Selon son avocat, Me Pierre-Olivier Sur, l’objectif est clair : accéder aux « documents et données brutes » qui permettront une analyse rigoureuse aux côtés d’experts internationaux en finances publiques.
Dans un entretien accordé ce lundi au journal L’Observateur, l’avocat français explique que cette demande vise à engager un débat technique sur la nature juridique de cette dette. « Nous pourrons alors discuter de manière très technique de ce qui est juridiquement une dette et de ce qui ne l’est pas », affirme-t-il.
Pour l’heure, les sollicitations de l’ancien chef de l’État sont restées sans réponse, malgré une relance qu’il qualifie de « transparente et républicaine ». Face à ce silence, Me Sur annonce un changement de ton. Il évoque une prochaine mise en demeure formelle afin d’obtenir les pièces demandées. Si cette démarche amiable échoue, l’équipe juridique de Macky Sall n’exclut pas un recours en référé ou la saisine d’une autorité judiciaire compétente.
L’initiative s’inscrit, selon l’avocat, dans une double logique. D’une part, elle vise à faire respecter le principe du contradictoire et le droit d’accès aux documents administratifs. D’autre part, elle répond à un impératif politique : « désamorcer les manipulations » et « replacer le débat sur son véritable terrain, celui des faits vérifiables et du droit ». Me Sur insiste sur la nécessité de quitter le champ des procès d’intention pour revenir à une lecture fondée sur « la rigueur des chiffres et des concepts économiques et juridiques ».
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