L’association Hadin kan Mahawta, qui regroupe les vendeurs de viande nigériens établis au Sénégal, a exprimé sa vive inquiétude à la suite de l’arrestation de deux de ses ressortissants, soupçonnés d’avoir commercialisé de la viande de chat sous forme de brochettes.
Dans un communiqué rendu public ce mercredi, l’association déplore une vague de stigmatisation qui touche désormais l’ensemble de ses membres, pourtant étrangers aux faits reprochés.
« Les personnes arrêtées ne sont pas impliquées dans notre secteur d’activité. Nous exerçons ce commerce depuis les années 1990 au Sénégal, dans le strict respect des lois et coutumes du pays », affirme l’association.
Les responsables de Hadin kan Mahawta rappellent également que, partageant la foi musulmane avec la majorité des Sénégalais, il leur est religieusement interdit de consommer de la viande de chat, et donc inconcevable qu’ils en vendent.
Par ailleurs, les membres de l’association précisent s’approvisionner exclusivement auprès de la SOGAS (ex-SERAS), achetant des moutons abattus selon les rites islamiques, conformément à la réglementation en vigueur.
Face à cette situation, Hadin kan Mahawta rejette fermement les allégations portées contre leur communauté, qu’ils jugent infondées et préjudiciables à leur réputation ainsi qu’à leur activité commerciale.
« Si des compatriotes ont violé la loi, ils doivent être jugés selon la procédure judiciaire sénégalaise. Mais cela ne doit en aucun cas servir de prétexte pour discréditer toute une communauté de travailleurs honnêtes », soutient le communiqué.
L’association appelle à l’apaisement et à la préservation de la coexistence pacifique, espérant un dénouement rapide de cette affaire et le rétablissement de la confiance entre les différentes communautés vivant au Sénégal.
Emedia