L’histoire se répète encore sur la relation entre aides ménagères et enfants avec l’actualité qui secoue la toile. Les parents sont encore visés par cette histoire d’une nourrice qui a choisi d’assouvir ses pulsions sur un bébé de 11 mois, relatée par le quotidien “Les Echos”.
Heurtées par la mauvaise nouvelle qu’elles viennent d’apprendre, ces trois mères de familles ont un point en commun, c’est d’avoir fait le choix de rester à la maison pour prendre soin de leurs enfants au prix de suspendre leur carrières professionnelles.
Les mots sortent difficilement, les visages peureux, le trio se pose des questions. “Ça s’est passé où ? Quand est-ce que ces faits ont eu lieu ? Un bébé de 11 mois ? Un garçon ou une fille? ”, tout est flou dans leurs têtes.
Après quelques secondes d’échanges entre parents, exprimant ainsi leur choc, les femmes s’apprêtent maintenant à s’accrocher à notre micros.
“Personnellement je n’ai pas confiance aux bonnes même si j’en ai à la maison. j’ai fait le choix de rester à la maison jusqu’à ce que mes enfants grandissent. La tendance pour les femmes d’aujourd’hui c’est d’aller travailler, toutes comme leurs maris mais moi je préfère suspendre mes activités professionnelles le temps de bien m’occuper de mes enfants et après si le temps nous le permet, on reprend le boulot si non on laisse tomber”, a déclaré Mme Thiam.
Même son de cloche pour Aicha Diédhiou qui préconise aux parents “d’avoir toujours un mauvais pressentiment à propos de nos enfants et les bonnes qui sont presque toute la journée ensemble à la maison. C’est d’ailleurs à cause de ce mauvais pressentiment que j’ai sur les bonnes que j’ai décidé de ne pas chercher du travail. Pourtant, je peux bien enseigner dans les écoles coraniques parce que je suis diplômée en la matière”.
Cette pratique malsaine de certaines nourrices qui développe dans les foyers appelle à une prise de conscience partagée entre les aides ménagères et les maîtresses de maison car, selon toujours Aicha Diédhiou, “les aides ménagères sont aussi responsables que leurs patronnes parce qu’elles sont payées pour cela. Donc, elles ont l’obligation de respecter les consignes qu’on leur donne. Les maîtresses de maison aussi doivent se ressaisir parce qu’il est anormal qu’une mère de famille reste au travail toute la journée sans avoir des nouvelles de ses enfants sous prétexte que la bonne va faire son travail”.
Technicienne de surface dans un immeuble à Dakar, Adama Gning dit avoir confié son enfant à sa grand-mère, mais cela ne la rassure guère. En effet, d’après elle “seule une mère peut prendre soin de son enfant car gérer un enfant est une pratique très complexe avec beaucoup de risques. Pour les bonnes, si ce n’est pas pour des choses de ce genres, elles se comportent pour la plupart comme des bourreaux des enfants”.
Arame Fall NDAO