L’affaire du programme des Domaines agricoles communautaires (Prodac) prend une nouvelle tournure. Le 6 janvier, le juge d’instruction du premier cabinet financier a ordonné une expertise indépendante pour élucider les pratiques financières et contractuelles des entreprises impliquées, rapporte Libération.
Mamina Daffé, ancien coordonnateur du Prodac, et Ibrahima Cissé, gérant de la société Tida, sont inculpés pour escroquerie sur les deniers publics, faux, blanchiment de capitaux et complicité. L’enquête cherche à déterminer si les fonds publics ont été détournés ou mal gérés.
Le cabinet Adr a 60 jours pour examiner trois points clés : le respect des contrats, les actions concrètes des entreprises pour acheminer les équipements et la conformité des factures aux prix du marché. Ces éléments permettront de trancher entre escroquerie organisée et mauvaise gestion.
Cette affaire, plus qu’un scandale financier, met à l’épreuve le système judiciaire sénégalais et la lutte contre la corruption. Les résultats de l’expertise seront déterminants pour éclaircir les responsabilités et sanctionner d’éventuels complices.
En attendant, Mamina Daffé et Ibrahima Cissé restent en détention, tandis que les conclusions de l’audit sont attendues avec impatience.