Dans une déclaration poignante, les héritiers du TF 1451/R demandent l’application effective des décisions de justice qui leur ont donné raison après des décennies de bataille juridique. Malgré un verdict en leur faveur, l’exécution de cette décision reste entravée, les poussant à solliciter l’intervention des autorités sénégalaises.
Représentés par leur mandataire Demba Anta Dia, les héritiers rappellent que leur terrain – d’une superficie de 258 hectares, 96 ares et 33 centiares – leur a été officiellement restitué par un arrêt de la Cour d’Appel de Kaolack en 2012. Cet arrêt ordonne l’annulation des inscriptions frauduleuses et la restitution du terrain dans son état initial avant 1978. Pourtant, sur le terrain, la réalité est tout autre : une grande partie de la parcelle est occupée par la SN-HLM, ne laissant aux héritiers que quelques parcelles éparpillées.
« La justice a tranché en notre faveur, mais aujourd’hui, nous faisons face à une situation injuste où nos terres sont toujours exploitées illégalement », déplore Demba Anta Dia. Il souligne également la précarité des héritiers, dont certains ont été déplacés et vivent aujourd’hui dans des zones menacées par l’érosion côtière.
Les héritiers affirment ne pas être en conflit avec l’État, mais ils réclament que leurs droits soient respectés. Ils interpellent ainsi le président Bassirou Diomaye Faye, le Premier ministre Ousmane Sonko et le ministre de la Justice Ousmane Diagne pour qu’ils veillent à l’application stricte de la loi.
Dans un souci de transparence, ils ont entamé une opération d’identification des parcelles occupées et libres, afin de dresser un état des lieux précis de la situation. « Nous avançons avec sérénité, mais nous demandons à l’État de nous accompagner pour faire respecter nos droits », insiste leur mandataire.
Face à cette impasse, les héritiers du TF 1451/R en appellent à une résolution pacifique, espérant que l’intervention de l’État mettra un terme à cette injustice prolongée et renforcera la confiance des citoyens dans les institutions du pays.
Emedia