Alors que le paysage médiatique sénégalais est secoué par les décisions à l’encontre de la chaîne TFM et de certains journalistes et chroniqueurs, Moundiaye Cissé, Secrétaire général de l’ONG 3D, a exprimé ce mardi ses inquiétudes face à ce qu’il qualifie de « dérives institutionnelles » dans la gestion des expressions politiques dans les médias.
Dans un post sur son compte X, le défenseur de la gouvernance démocratique a tenu à rappeler l’impératif de neutralité pour les institutions impliquées, notamment la justice et le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA), dans un contexte de forte tension politique.
S’exprimant sur la mise en demeure adressée à la chaîne TFM, Moundiaye Cissé estime que cette décision du CNRA manque d’objectivité. « Il s’agit d’une mesure excessive et partiale », a-t-il dénoncé, soulignant que les chaînes de télévision ont un rôle essentiel à jouer dans la couverture équilibrée des débats et confrontations politiques.
Selon lui, une telle décision risque de porter atteinte à la liberté d’expression et au droit des citoyens à une information pluraliste, particulièrement en période de forte actualité politique.
Le SG de l’ONG 3D a également critiqué les convocations de Badara Gadiaga, chroniqueur à la TFM, et du journaliste Madiambal Diagne, estimant qu’elles relèvent d’un traitement inégal des acteurs médiatiques. « Ces convocations traduisent une approche discriminatoire », a-t-il regretté, appelant à une égalité de traitement dans l’application des règles qui régissent la communication publique.
Moundiaye Cissé invite le CNRA à jouer pleinement son rôle d’arbitre impartial, au service de l’intérêt général et de la démocratie. Il plaide pour un cadre de régulation qui protège les droits des journalistes tout en favorisant un débat politique libre, responsable et équitable.
Emedia