
La FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), en partenariat avec plusieurs acteurs régionaux, a tenu ce mardi 13 mai 2025 une session de travail régionale consacrée à l’Afrique de l’Ouest. L’objectif : identifier les opportunités de programmation et de mobilisation des ressources issues du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et du Fonds vert pour le climat (FVC).
L’atelier, organisé dans le cadre du renforcement des capacités des pays francophones d’Afrique en matière de gouvernance environnementale, vise à améliorer l’accès de la région à ces financements internationaux cruciaux.
« En 2020, l’Afrique de l’Ouest n’avait mobilisé que 9 % des fonds disponibles », a rappelé Bintia Stephen-Tchicaya, coordinatrice sous-régionale par intérim de la FAO pour l’Afrique de l’Ouest. Elle estime qu’atteindre un taux de mobilisation de 20 à 25 % dans les prochaines années serait déjà un progrès significatif.
Pour y parvenir, l’atelier s’attèle à identifier les blocages techniques, élaborer des projets structurants et renforcer le management autour de ces fonds dits « verticaux ».
Le budget des projets concernés est conséquent : près de 10 millions de dollars à travers le FEM, et plus de 100 milliards de dollars dans le cadre de la deuxième phase du FVC. « Les projets les mieux formulés auront plus de chances d’être financés en priorité », souligne la représentante de la FAO.
Cette session de travail poursuit trois grandes ambitions : améliorer la compréhension du cycle de programmation des projets FEM/FVC, dresser une cartographie participative des capacités, partenariats et priorités de la sous-région, et enfin, repérer les opportunités concrètes de mobilisation des ressources disponibles.
À l’issue de cet atelier, les prochaines étapes consisteront à engager des discussions avec les gouvernements concernés, notamment celui du Sénégal, en vue de prioriser les projets les plus prometteurs pour le développement durable de la région.

Aissatou Sougou Cissé
Photos : Pape Doudou Diallo