La campagne électorale a officiellement démarré et les candidats retenus vont sillonner le pays pour présenter leurs programmes. Seule candidate femme, Anta Babacar Ngom compte créer des pôles régionaux de développement agricole et promouvoir les filières agricoles phares et faire du Sénégal une puissance agricole africaine d’ici 2029. Ainsi, a-t-elle proposé 11 mesures que voici :
– Création de 7 pôles régionaux de développement agricole, en remettant le monde rural au centre de nos politiques publiques, pour valoriser les potentialités locales à travers la territorialisation du développement agricole fondée sur la constitution de zones relativement homogènes.
– Modernisation des techniques de production, renforcement des capacités des acteurs, professionnalisation des filières spécifiques adaptées à chaque zone agricole et consolidation des chaînes de valeur à travers une agro-industrie omniprésente, capable d’assurer notre Souveraineté alimentaire.
– Développement de PME Agricoles et Agroalimentaires avec la mise en place d’au moins 250.000 fermes à travers le pays, pouvant employer jusqu’à 2,5 millions de jeunes et de femmes en partenariat avec les organisations paysannes et le secteur privé.
– Création d’un Institut National de Recherche dédié à l’agriculture, l’alimentation, et l’environnement. Ce centre d’excellence sera chargé de réaliser, d’organiser et de coordonner, tous travaux de recherche scientifique et technologique dans les domaines de l’agriculture, de l’alimentation, de la forêt, de l’environnement, de l’eau, de la biodiversité, de la bioéconomie et de l’économie circulaire.
– Stratégie pour l’agriculture Intelligente face au climat et renforcement des filets sociaux.
– Maîtrise de l’eau à travers des projets ambitieux comme la revitalisation des vallées fossiles, l’aménagement des canaux du Cayor et du Baol, la création de bassins de rétention et la maîtrise des nouvelles technologies d’irrigation.
– Mise en valeur de la vallée alluviale du fleuve Sénégal entre Bakel et Dagana, avec l’aménagement des terres cultivables et le développement de l’agriculture continentale dans la zone sylvopastorale, la zone des Niayes, le bassin arachidier, la Casamance et dans la partie orientale du Sénégal.
– Mesures fiscales et non fiscales incitatives en faveur de l’importation des intrants agricoles (productions végétales, animales et halieutiques), de l’exportation des produits agricoles et dérivés et pour la promotion des entreprises agricoles
– Mise sur pied d’une banque de semences certifiées et des engrais adaptés à chaque type de culture, tout en faisant la promotion de filières à haute valeur ajoutée (maïs, patate douce, ananas, anacarde, produits maraîchers…)
– Tripler la production de viande, lait et œufs de table
– Appui aux filières de commercialisation et instauration d’un label agricole « Made in Sénégal ».
– Multiplication d’usines de fabrication de matériels agricoles et mise à disposition d’installations de stockage suffisantes.