L’aéroport Blaise Diagne de Diass traverse une situation économique et financière alarmante, nécessitant un plan de restructuration pour garantir sa survie. Cette réalité a été mise en lumière lors d’un atelier de trois jours réunissant les travailleurs et les partenaires sociaux de l’AIBD.
Suite à des audits portant sur le personnel, l’organisation et les marchés, la Direction de l’AIBD a confirmé que la situation critique exige un état des lieux exhaustif en collaboration avec les partenaires sociaux. « Compte tenu de la situation financière désastreuse, il est impératif de faire un bilan complet », a déclaré le Directeur Général de l’AIBD, Cheikh Bamba Dieye, à l’issue du séminaire.
Créée en 2006, l’AIBD a longtemps connu une stabilité, mais depuis 2022, la situation s’est détériorée. Le nombre d’agents est passé de 275 lors de la fusion avec les ADS en 2021 à 938 agents aujourd’hui, un chiffre qui n’est plus tenable. Cheikh Bamba Dieye déplore que l’AIBD, autrefois un modèle de stabilité, soit aujourd’hui confrontée à des décisions irresponsables qui ont gravement affecté son fonctionnement.
Bien que le nombre d’agents ait été réduit à 872, cela reste insuffisant pour redresser la situation. « L’AIBD est aujourd’hui sous perfusion de l’État, qui a hérité d’une structure en ruine. Des entités autrefois viables sont désormais des sources de problèmes. Nous devons agir sans délai pour sauver cet outil de travail, ce qui implique la mise en place d’un plan social mené avec rigueur et responsabilité », a ajouté le directeur général.
Pour sa part, Cheikh Wade, au nom des syndicats des travailleurs de l’AIBD, a exprimé leur soutien au plan de sauvetage, tout en affirmant que les partenaires sociaux continueront de revendiquer la défense des intérêts matériels et moraux des travailleurs, afin de préserver l’outil de travail.
Aboubakry Kane, Emedia Mbour