Ce mardi 17 septembre 2024 a eu lieu le lancement des travaux de la 15ème édition de la session annuelle de formation en Droit International des Droits de l’Homme, organisée conjointement par la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté et la Fondation René Cassin, Institut International des Droits de l’Homme de Strasbourg, en partenariat avec l’Ambassade de France au Sénégal, le Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme et le Comité Sénégalais des Droits de l’Homme. Pour cette année, le thème retenu est : « Elections et Droit International des Droits de l’Homme ». Prenant part à cette rencontre, Amsatou Sow Sidibé, présidente du comité Sénégalais des droits de l’homme a déclaré que l’objectif de la présente session est d’offrir à des participants d’Afrique francophone évoluant dans le milieu judiciaire, des organisations de droits de l’Homme, des forces de l’ordre et des officiels gouvernementaux, un enseignement d’excellence dans le domaine du droit international des droits de l’Homme et de contribuer à sa promotion à tous les niveaux. « La formation en droit international des droits de l’Homme est capitale. Elle permet d’abord de renforcer les capacités dans le domaine des engagements pris par les Etats. Elle permet de ce fait, de pouvoir exiger de l’Etat qu’il respecte ses propres engagements. C’est tout l’intérêt de l’approche fondée sur les droits humains qui fait de l’Etat le principal responsable de l’effectivité des droits de l’Homme qui au demeurant, sont exigibles. Cette 15ème session de formation vise également à renforcer une compréhension commune des nouveaux défis dans la protection internationale des droits de l’Homme ainsi que des actions liées au renforcement des mécanismes de protection », explique-t-elle.
Pour sa part, Alexandra Held, Directrice de la fondation friedrich naumann indique la présente édition porte sur « Elections et Droit International des Droits de l’Homme ». Le choix de ce thème se justifie par l’acuité des problèmes politiques, notamment liés aux processus électoraux en Afrique, considérés aujourd’hui comme une potentielle source de conflits et de régression démocratique et de déstabilisation de l’équilibre des Etats. Ce choix, dit-elle, est évidement un clin d’œil au Sénégal et aux évènements électoraux des derniers (et aussi des prochains) mois. Mais : Ce choix trouve toute sa pertinence et sa cohérence et se justifie aussi par la particularité de l’année 2024, pendant laquelle plus de 4 milliards de personnes, soit la moitié de la population mondiale est appelée aux urnes. Du Sénégal à la France, d’Afrique du Sud au Venezuela en oubliant pas d’évoquer les évènements pré-électoraux aux Etats-Unis, le monde se trouve dans une méga-année électoral. « Une mega-année qui survient dans un contexte de crises multiformes et de recul démocratique mondial, mettant en évidence les nombreux dysfonctionnements des processus électoraux à travers le monde, souvent entachés de violences et de violations des Droits de l’Homme », souligne-t-elle. Avant de poursuivre : « en tant que directrice de la Fondation Friedrich Naumann, j’aime rappeler que l’engagement de cette a une double base; d’abord idéologique et ensuite politique. Idéologique de par son attachement aux valeurs et principes qui régissent le libéralisme comme projet de société qui détermine son action de tous les jours. Politique parce que la raison-d’être des Fondations politiques allemandes – créées au lendemain de la seconde guerre mondiale pour participer à l’éducation civique, politique et citoyenne de la société allemande- la raison d’être est de contribuer au renforcement des principes d’Etat de droit, à la protection des Droits de l’Homme et au processus de démocratisation à travers le montre ».
Cheikh Moussa SARR