Amadou Lamine NDIAYE dit Lamine Aysa Fall, Coordonnateur du mouvement politique « ACTIONS REPUBLICAINES POUR LA CITOYENNETE, L’HUMANISME ET L’EQUITE » (ARCHE/ Yoon Wi) est revenu sur les raisons qui lui ont poussé à soutenir Boun Dionne au lieu de Amadou Ba.
M. Amadou Lamine NDIAYE plus connu sous le nom de Lamine Aysa Fall, vous êtes un des grands responsables de la mouvance présidentielle à Thiès mais vous n’avez pas suivi le mot d’ordre présidentiel de soutenir la candidature du PM Amadou BÂ puisque vous êtes dorénavant dans l’équipe de campagne de l’ex-PM Mahammed Boun Abdallah DIONNE. Qu’est ce qui peut expliquer un tel choix ?
Toute la question est : « Pourquoi le Président Mahammed Boun Abdallah Dionne ? » Le début du mois de juillet 2023 a été marqué par le renoncement du Président de la République Macky SALL à briguer un troisième mandat à la tête de notre pays. Ainsi, la Délégation Exécutive Nationale provisoire de ARCHE/ YOON WI s’était penchée sur la situation politique induite pour en tirer les conséquences. Une telle situation avait été profondément impactée par le choix de l’actuel Premier ministre pour remplacer le Président de la République à l’élection présidentielle de février 2024. Compte tenu des changements majeurs pouvant découler d’une telle situation et dont les conséquences appellent une prise de position sans ambages, ARCHE/ Yoon wi a décidé d’apporter son soutien sans aucune réserve au candidat Mahammed Boun Abdallah Dionne, ancien Premier ministre de la République du Sénégal, l’une des personnalités les plus douées et les plus expérimentées de cette dernière République. MBAD est véritablement celui qui a le plus d’expertise et d’expérience dans le lot à partir duquel le Président Macky Sall devait opérer son choix. Il est le seul capable d’apporter les grandes réformes nécessaires au succès du Plan Sénégal Émergent (PSE) dont lui seul détient le plus profond secret. Mahammed Boun Abdallah DIONNE est en vérité le successeur naturel de Macky Sall et cela même celui qui a été finalement choisi le sait. Nous savons tous que la conduite du PSE nécessite des réaménagements audacieux et des réorientations à mi-parcours. Et qui mieux MBAD est apte à gérer ce tournant décisif de notre pays ? Qui plus est, le Président Mahammed DIONNE a pu se hisser jusqu’au toit de la gouvernance mondiale (patron du Bureau Afrique de l’ONUDI) sans biberon ni béquille de Macky Sall. En le laissant sur le parquet, le Président Macky Sall a voulu écarter un poids lourd du gouvernement, et un modèle de longévité à la Primature de la République du Sénégal de 2014 à 2019. Je rappelle que le Président DIONNE a été ministre en charge du PSE, Directeur de Cabinet du Premier ministre Macky Sall, Directeur de Cabinet du Président de l’Assemblée Nationale. Il a aussi été tête de liste de BBY aux élections législatives de 2017 avec au finish le soutien de 49,47 % de l’électorat (soit 1 637 761 électeurs), donc une majorité de 125 députés. Lui renouvelant sa totale confiance, Macky SALL en fit son Directeur de campagne en 2019. Résultat des courses: une réélection haut la main. Le candidat Mahammed Boun Abdallah Dionne est fédérateur, consensuel et résolument engagé pour un Sénégal de tous pour tous, prospère et responsable. C’est une personne très agréable avec un commerce facile, ce qui lui donne une belle entrée dans tous les foyers religieux du pays. Son Intégrité, sa courtoisie, sa politesse, son intelligence, son habileté et son goût du dialogue constructif ne souffrent d’aucune limite. La gouvernance mondiale a besoin de cet homme, l’Afrique a besoin de lui. Et dans quelques semaines, le peuple sénégalais aura enfin la possibilité de choisir l’un de ses meilleurs fils comme Président de la République, en la personne de Mahammed Boun Abdallah DIONNE.
Votre candidat Mahammed Boun Abdallah DIONNE a franchi les différentes étapes de validation de sa candidature. Que vous inspire le débat actuel sur le report de l’élection présidentielle de février 2024 ?
Là, je préfère couper court. La Coalition DIONNE 2024 est foncièrement contre toute idée de report. En matière électorale, nous sommes tous soumis à un même processus et c’est cela le début d’une gestion équitable et concertée. Justement le bon droit recommande le respect des droits de tous les candidats. Je parle bien de candidat et non de camp. Mais, les candidats doivent aussi respecter les décisions de justice qui, seules doivent les départager en tant qu’arbitre. L’organisation d’une élection présidentielle n’a jamais été un long fleuve tranquille au Sénégal et jamais cela n’a servi de prétexte valable pour reporter des élections. Les tensions pré électorales de la première présidentielle de notre pays organisée le 1er décembre 1963 s’est illustrée par une fusillade de l’armée qui fit 40 morts. Est-ce que cette élection fut reportée ou décalée ? Trente années après, le 21 février 1993 eut lieu une autre élection sous très haute tension. Il n’y eut pas de report. Et pourtant la crise qui en découla conduisit même à l’atroce assassinat du juge constitutionnel Me Bababacar Séye trois mois plus tard. Est-ce que cette élection avait été reportée ou décalée ? Tout récemment en 2011, sept mois avant l’élection présidentielle de 2012, nous avons vécu des moments extrêmement difficiles avec le Président Wade qui voulait nous imposer son fils. Je me souviens comme beaucoup de jeunes sénégalais de cette fameuse journée du 23 juin durant laquelle nous nous étions enivrés au gaz lacrymogène, qui sera suivi six mois après par la mort de l’étudiant Mamadou DIOP tué à la place de l’Obélisque le 31 janvier 2012. Est-ce que cette élection fut reportée ou décalée ?
Dès lors qu’est-ce qui aujourd’hui peut valablement motiver un report de la présidentielle ? Rien du tout. Un report de la présidentielle sera synonyme de prolongation du mandat de Macky Sall. Or, c’est le peuple sénégalais souverain qui en a assez de la gouvernance de Macky SALL et qui prie pour le départ de ce dernier. Il ne sera pas question du tout de prolonger ce second mandat extrêmement pénible pour les sénégalais. Donc, tout sauf le report.
Nous avons entendu récemment Cheikh Yérim SECK inclure votre candidat dans la liste des 4 ou 5 candidats susceptibles de remporter l’élection présidentielle en 2024. Que pensez-vous de ce pronostic ?
Tous les sondages commandités et par le pouvoir et par certaines institutions ont montré que le candidat de Macky Sall est en difficulté. Les cadres de la mouvance présidentielle sembleraient même contester la légitimité historique de leur candidat et risque de lui tourner le dos au moment il s’y attendra le moins. Aujourd’hui plus qu’hier le Président Dionne a le vent en poupe. Depuis la publication des résultats provisoires du parrainage, la ruée de personnalités vers le grand portail de Coalition DIONNE 2024 va en s’agrandissant. Et en faisant ce pronostic, le talentueux CYS n’avait pas intégré ces derniers éléments. Je suis sûr que si vous l’interrogez à nouveau, il reverra sa liste à la baisse et pourra placer le candidat Mahammed Boun Abdallah Dionne dans le trio de tête, sans risque de se tromper. Mais pour nous, l’essentiel est de continuer à travailler à rester dans le cœur des sénégalais en tant que candidat le plus vertueux, le plus intègre et le plus expérimenté en matière de gestion des affaires. C’est cela qui nous assurera notre place au second tour de la présidentielle de février 2024.
Par ailleurs, je ne fais aucun jugement de valeur sur le candidat du pouvoir, mais le bon choix pour le Sénégal reste Mahammed Boun Abdallah Dionne, il n’y en a pas un autre.
CMS