Lors de la rencontre dédiée aux réformes de la 15e législature, tenue à l’Assemblée nationale, Aïssata Tall Sall, présidente du groupe parlementaire Takku Wallu, a livré une déclaration marquée par un ton à la fois engagé et constructif. Revenant sur la réunion du Bureau parlementaire du 12 décembre 2024, elle a rappelé avoir exprimé, en tant que seule représentante de l’opposition au sein de cette instance, son soutien aux réformes annoncées par le président de l’Assemblée.
« Tout ce que vous ferez pour faire avancer la situation parlementaire, nous le ferons ensemble », a-t-elle rappelé en saluant la concrétisation de cette promesse six mois plus tard.
Pour Mme Tall Sall, ces réformes arrivent à point nommé. « L’institution parlementaire mérite depuis longtemps cette refondation. Mais tout vient à point à qui sait attendre », a-t-elle souligné, saluant la mise en place de trois groupes de travail, au cœur de cette dynamique.
Le premier groupe, consacré au règlement administratif et financier, a attiré son attention sur la vétusté des textes en vigueur, certains remontant à 1963 et 1985. Elle a tenu à rendre hommage au personnel parlementaire, soulignant leur engagement et la nécessité d’un cadre juridique modernisé.
Mme Aissata Tall Sall a également salué les avancées du second groupe de travail, dirigé par le professeur Mohamed Sall, axé sur l’évaluation des politiques publiques. « Cette fonction est pourtant au cœur de notre mission constitutionnelle : voter les lois, contrôler l’action du gouvernement et évaluer les politiques. Or, personne ne nous a jamais dit comment faire », a-t-elle déploré, tout en saluant la clarté désormais apportée à cette procédure.
Elle a également évoqué, sans s’y attarder, les perspectives offertes par la chaîne parlementaire et la Direction des Systèmes d’Information (DSI), soulignant les potentialités de modernisation qu’elles représentent.
Enfin, dans un registre plus symbolique, l’élue a esquissé une touche d’humour en mentionnant le « chat blanc » souvent aperçu lors des séances, avant d’insister sur la nécessité de réhabiliter le bâtiment historique de l’Assemblée. « Si vous transformez ce vieux bâtiment, qui est un patrimoine panafricain, en immeuble intelligent, alors nous serons en phase avec la modernité », a-t-elle conclu.
Un discours à la fois lucide et ambitieux, qui marque l’adhésion de l’opposition à une dynamique de réforme consensuelle et tournée vers l’avenir.
Emedia
Photo : Pape Doudou Diallo