Dans le cadre de son programme de participation politique des femmes, l’IFAN et le Caucus des femmes leaders ont organisé, ce mardi, en partenariat avec le Collectif des femmes parlementaires une journée de réflexion sur la participation politique des femmes. L’objectif est de cerner les attentes et les priorités des jeunes et des femmes et d’engager un dialogue constructif avec les parlementaires sur des questions d’importance cruciale. Parmi ces questions figurent le ticket présidentiel, le projet de loi communautaire visant à renforcer la participation politique des jeunes et des femmes dans l’espace CEDEAO, ainsi que l’accès aux instances de décision, qu’elles soient électives ou non électives.
S’exprimant à cette occasion, Mme Hélène Tine ne doute pas de la volonté politique du nouveau régime, notamment du président Diomaye Faye et de son premier ministre Ousmane Sonko de prendre en charge cette préoccupation des femmes. « Parce que nous avons mené une campagne lors des locales, appelé les femmes à l’assaut des mairies. Et nous avions à l’époque rencontré tous les leaders de coalition et les leaders de partis politiques. Nous avions été reçus par le président de la République de l’époque, le président Macky Sall. Et nous avons eu à rencontrer le président Ousmane Sonko à son siège, entouré de ses principaux collaborateurs et peut-être pourquoi pas du nouveau président actuel. Et c’est de cette rencontre qu’est née en tout cas la possibilité que nous avons eue à augmenter le nombre de maires femmes. Parce que la grande coalition YAW, à laquelle appartenait le parti PASTEF, nous a donné deux forces. Deux femmes maires à Dakar et ces deux femmes maires proviennent du parti PASTEF. Donc c’est pourquoi je dis que je ne doute pas de leur volonté politique de prendre en charge cette préoccupation après ce qui s’est passé. Peut-être qu’il y a eu des contingences que les gens ne maîtrisent pas, mais nous sommes confiantes et nous pensons que ce défi sera relevé par ce nouveau régime-là et que nous aurons des avancées significatives », explique-t-elle.
Venue présider la cérémonie d’ouverture, Mme Maïmouna Dièye, Ministre de la famille et des solidarités rappelle que : « l’objectif que nous avons c’est d’avoir au moins une présence significative des femmes dans les instances de décisions nominatives. Cela puisse être une réalité et nous visons les 30%. Il y a beaucoup de confusion. Les gens pensent que la parité doit s’appliquer aux instances de décisions nominatives. Mais pour l’instant, nous nous battons pour avoir un minimum de 30%. Nous avons 47% de conseillers municipaux. Chez les maires, nous n’avons que 14 maires sur 577. Cela veut dire que le combat est encore là », a-t-elle soutenu. Avant de déclarer : « nous comptons sur la génération montante pour relever ce défi. Si la parité est une réalité dans les listes, il y a une autre réalité, c’est-à-dire que nous soyons aux instances de décisions. Si l’application de la loi sur la parité a renforcé l’accès des femmes aux instances électives, il n’en demeure pas moins que le combat pour les femmes, où leur accès aux instances non-électives reste d’actualité. C’est pourquoi, en ma qualité de ministre en charge de la femme, de femme leader et maire, je fais mien ce combat et vous assure de mon soutien total ».
Cheikh Moussa SARR
Abdoulaye Sylla (Photo)