La tranquillité matinale du quartier Samba Wade, situé près de l’arrêt Baye Niasse, a été brutalement interrompue ce matin du jeudi 29 août 2024 par un acte de violence sans précédent. Amadou Woury Diallo, un commerçant bien connu de la localité, a été touché par une balle au niveau des côtes lors d’une agression armée survenue à son domicile. L’incident s’est produit aux premières heures du jour, alors que l’agresseur, un individu non identifié, avait minutieusement planifié son attaque. Selon les témoignages recueillis, l’assaillant, juché sur une moto, a passé un long moment à surveiller la maison de sa victime avant de passer à l’acte. Lorsqu’il a jugé le moment propice, il s’est précipité vers la porte du domicile du sieur Diallo, la forçant d’un violent coup de pied.
Absatou Diallo, l’épouse du commerçant, qui se trouvait à l’intérieur, a été la première à faire face au malfaiteur. Sous la menace d’une arme à feu, l’agresseur lui a ordonné de remettre le sac supposé contenir la recette de la veille, une somme d’argent que le commerçant avait l’habitude de déposer à la banque le lendemain matin. Paniquée, Absatou a hésité, ne sachant que faire. C’est alors qu’Amadou Woury Diallo, alerté par le bruit, a ouvert la porte de sa chambre. Sans la moindre hésitation, l’assaillant a tiré, atteignant le commerçant à la poitrine. Une seconde balle, destinée à le neutraliser définitivement, s’est perdue dans le décor.
Malgré sa blessure, Amadou Woury Diallo a survécu à cette attaque et a été évacué d’urgence au Centre de traumatologie et d’orthopédie (Cto) Hôpital Idrissa Pouye où il reçoit actuellement des soins. Pendant ce temps, l’agresseur s’est emparé d’un sac, croyant y trouver le butin tant recherché. Toutefois, selon Ousmane Diallo, le neveu de la victime, ce sac ne contenait aucun argent, ce qui laisse penser que l’opération était non seulement préméditée, mais aussi mal exécutée. Ousmane Diallo, profondément choqué par l’incident, n’a pas mâché ses mots : «Cette agression était préméditée. L’insécurité grandissante dans notre quartier, et plus largement dans la banlieue, est alarmante. Nous vivons désormais dans un climat de psychose permanent.» Il a également lancé un appel pressant aux autorités pour qu’elles prennent des mesures draconiennes afin de mettre fin à cette spirale de violence.
Mamadou Lamine FATY (Correspondant)