Dans une interpellation adressée au ministre de la Justice, Ousmane Diagne, l’honorable députée Maréme Mbacké a soulevé un enjeu de taille concernant l’autorité parentale au Sénégal. Actuellement réservée exclusivement au père, cette disposition légale pose de réelles difficultés aux mères divorcées ayant la garde de leurs enfants, notamment en matière de déplacements à l’étranger.
De nombreuses femmes de la diaspora sénégalaise dénoncent une situation où certains pères, en refusant arbitrairement leur signature sur les documents de voyage, entravent les déplacements de leurs propres enfants. Une pratique qui, selon Maréme Mbacké, peut avoir de lourdes conséquences, en particulier pour les enfants vivant avec leur mère hors du pays.
Face à ce constat, la députée appelle à une révision du Code de la famille afin d’instaurer un partage plus équilibré de l’autorité parentale. « Sans remettre en cause le rôle du père en tant qu’autorité morale au sein de la famille, il est essentiel que les deux parents puissent donner leur consentement aux voyages de leurs enfants », plaide-t-elle.
Maréme Mbacké interpelle ainsi le ministre de la Justice : le gouvernement envisage-t-il une réforme pour remédier à cette situation ? Quelles mesures concrètes pourraient être prises pour garantir une plus grande équité entre les parents et protéger les intérêts des enfants concernés ?
Autant de questions qui relancent le débat sur l’évolution des droits parentaux au Sénégal.
Assane BA