Le président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye a évoqué l’idée d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte et la divulgation des bénéficiaires effectifs de la propriété réelle. Invité de l’émission Jury du Dimanche sur les ondes de la 90.3 Iradio, Président du parti de la construction et de la solidarité Jengu Tabakh, Boubacar Kamara a été questionné sur le rôle et les responsabilités des lanceurs d’alerte dans le contexte actuel. Il a rétorqué : « je ne sais pas si vous le savez, mais si vous avez lu mon livre, vous vous rendrez compte que je suis un grand partisan de cette méthode des lanceurs d’alerte. Quand j’étais à la douane, j’avais mis en place un numéro vert, d’ailleurs gratuit, qui permettait de dénoncer les malversations. Ça m’avait beaucoup aidé. Et lorsque, en 2021, nous avons fait le tour, avec certains compatriotes, on a fait le tour de cinq États américains pour voir comment fonctionnait le système. C’est complètement élaboré, il y a des ouvrages là-dessus, des commissions dans des États là-dessus, les conditions, la protection et tout. Et c’est comme ça qu’il faut faire. Il faut que les gens sentent qu’ils ne sont pas en sécurité quand ils touchent au bien public. Évidemment, les gens disent « ouais, c’est un couteau double tranchant ». J’apprécie à 100% cela ».
Il ajoute : « il faut mettre les dispositions qu’il faut, l’encadrement qu’il faut, il faut distinguer la bonne graine de l’ivraie. Et je pense que c’est une excellente chose. Et ça aussi, c’est une panique supplémentaire. Il faut que la peur change de camp. Si les gens qui dilapident les biens publics vivent tranquillement dans ce pays, plastronnent, vont dans les cérémonies, distribuent de l’argent dans l’impunité, mais on est mort. Il faut inverser les choses. Il faut que ceux qui touchent les biens publics se disent que tôt ou tard, ils peuvent être dénoncés. Et c’est comme ça qu’il faut le faire. Et je l’encourage ».
Cheikh Moussa SARR et Pape Doudou DIALLO (Photo)