La situation politique au Cameroun connaît un nouveau tournant alors qu’Issa Tchiroma Bakary, le principal challenger de Paul Biya, affirme avoir remporté l’élection présidentielle de 2025. Selon des informations relayées par le journaliste Jean Claude Mbede pour le média local Mimi Mefo Info, une offre de nomination au poste de Premier ministre lui aurait été soumise par les autorités en place, une proposition que le candidat a aussitôt rejetée.
Contacté par Mbede, l’entourage du président du Front pour le Salut National du Cameroun (FSNC) confirme l’existence de cette initiative. Mais pour le camp Tchiroma, il ne saurait être question d’accepter ce qui est perçu comme une tentative de cooptation politique. Le refus s’inscrit dans une logique de rupture assumée avec le pouvoir central, que le candidat considère désormais comme illégitime.
Dans une démonstration de défiance supplémentaire, la coalition Union pour le Changement 2025, qui soutient Issa Tchiroma Bakary, a appelé à une journée de célébration nationale ce jeudi 23 octobre. Qualifiée de « jour férié symbolique », cette date a été présentée comme celle de la « victoire du peuple », bien que les institutions officielles n’aient encore rien confirmé.
En effet, seul le Conseil Constitutionnel camerounais est habilité à proclamer les résultats définitifs du scrutin. Son audience de contentieux électoral s’ouvre ce mercredi 22 octobre à Yaoundé, avec une décision finale attendue dans les prochaines 24 heures. Le silence des autorités électorales contraste fortement avec l’activisme du camp Tchiroma, qui semble déterminé à imposer sa version des faits dans l’opinion publique.
Alors que le pays retient son souffle, les observateurs internationaux suivent de près l’évolution de cette crise post-électorale aux implications potentiellement explosives pour la stabilité politique du Cameroun.
Emedia