Les étudiants en médecine qui sont au niveau du campus de Diourbel ont observé un sit-in. Ils dénoncent la malbouffe et exigent le retrait des poulets pourris parce que leurs « ventres ne sont pas des poubelles ». Ils ont décrété des JST (journées sans tickets) jusqu’à ce que l’autorité prenne des mesures idoines sur la restauration.
Le mal vivre des étudiants en médecine de l’université Alioune Diop de Bambey affectés au niveau du campus de Diourbel est récurrent. En effet, il ne se passe pas un mois sans que ces apprenants ne dénoncent leurs difficiles conditions de vie et d’apprentissage. Hier, ils ont encore observé un sit-in. Par cette action, ils en entendent protester contre la mauvaise qualité des repas qui leur sont servis ces derniers temps. Astou Gueye étudiante en 7ème année de médecine à l’UADB, représentante des étudiants en Médecine renseigne : « Ce sit-in s’explique par le fait que depuis maintenant dix jours, nous vivons une situation déplorable au niveau de ce site de Diourbel. Le restaurant ne fait que nous préparer des repas à base de poulets pourris. Pour des agents de santé, c’est vraiment déplorable. Nous avons alerté l’autorité (le directeur du CROUS) à deux reprises pour lui dire que le restaurant nous sert des poulets pourris ». Et Astou Gueye de marteler : «Nos ventres ne sont pas des poubelles. Ils n’ont qu’à vérifier la nourriture avant de la préparer. Ils l’ont fait exprès parce qu’ils savaient que les poulets et les poissons étaient pourris avant leur préparation ». Elle ne souhaite pas, comme cela s’est passée ces dernières années, que des cas d’intoxication alimentaire surviennent.
Face à cette situation, la dame responsable du service social a confirmé que les poulets préparés sont gâtés. Une situation déplorable causée par une mauvaise alimentation ».
Avec ses camarades étudiants qui scandaient : « Poulets pourris », elle exige que « le restaurant doit tout faire pour offrir des plats de qualité parce que c’est trop enclavé. Nous exigeons des actes concrets. Ils n’ont qu’à jeter les poulets pourris conservés dans le stock. Il n’y avait qu’un seul congélateur où est conservé la viande, le poisson, les poulets et les autres condiments pour un effectif de plus de 400 étudiants. Nous avons appelé pour alerter l’opinion. Ils ne peuvent pas nous orienter ici dans cette chaleur et nous exigeons des actes concrets. Ils n’ont qu’à jeter les poulets pourris conservés dans les stocks ». Joint au téléphone, Moustapha Gueye le directeur du CROUS reconnaît qu’il y a eu des problèmes au niveau de la restauration. Il confie : « Il y a eu quelques problèmes au niveau de la restauration. Ils sont pris en charge. Nous avons réceptionné du matériel neuf pour éviter ce genre d’incident. Toute l’équipe de la restauration est à pied d’œuvre ».
Malick SY