La polémique autour des candidats à la double nationalité est loin de connaitre son épilogue. Après Karim Wade, c’est au tour de Dr Rose Wardini d’être accusée de ne pas être exclusivement de nationalité sénégalaise. Ce, avec à l’appui une preuve de son inscription sur les listes électorales en France.
Dr Rose Wardini pourrait, si elle est élue, diriger le Sénégal avec sa nationalité française. Sur fond de partage à flot d’une preuve de sa présence sur les listes électorales en France, cette suspicion est devenue virale sur les réseaux sociaux depuis hier. Toujours dans le même fichier, le leader de la coalition «Pour un Sénégal nouveau», retenue sur la liste des 20 candidats, est détentrice d’un numéro d’électeur lui permettant de voter au pays de Marianne. Née le 3 novembre 1962 (elle a précisé dans le portrait de Bés bi être née à Kaolack) Mme Wardini, une des surprises sorties du filtre des parrainages, est ainsi dans le même cas de figure que Karim Wade. Seulement, contrairement à Wade-fils, la gynécologue a échappé au glaive des 7 «sages» puisque sa candidature n’a pas fait l’objet d’une réclamation de la part d’un autre candidat. Alors que le candidat du Pds, lui, avait vu son rêve brisé par la requête introduite par Thierno Alassane Sall. En quelque sorte, la candidate portée par la coalition «Pour un Sénégal nouveau» l’a échappé de justesse. L’étape des recours et réclamations des candidats étant derrière nous, elle demeure candidate. Sauf que, dans un contexte où la tenue de l’élection, elle-même, est minée par la mise en place d’une Commission d’enquête, avec un «report de la Présidentielle» agité et même prôné, ce nouveau cas est une véritable bombe politique.
Ses proches : «Rose avait déjà renoncé à sa nationalité française»
Du côté de son équipe de campagne, l’heure est au désamorçage avant toute déflagration. Un communiqué devrait être publié dans ce sens. Mais en attendant, des proches de Rose Wardini confient : «Elle avait déjà renoncé à sa nationalité française». Cependant, on reste muet sur la date ou, éventuellement, sur sa «libération de son allégeance à l’égard de la France» comme l’a obtenue Karim Wade, le 16 janvier dernier seulement. Donc tardivement. Dr Wardini restera cependant sous le coup d’une fausse déclaration sur l’honneur qualifiée de «parjure». Et la campagne, qui démarre ce dimanche, ne sera pas si rose.
Falilou MBALLO