Le projet Résilience, mis en œuvre depuis cinq ans pour renforcer l’offre d’assurances agricoles en faveur des femmes en Casamance, a officiellement pris fin avec des résultats jugés « au-delà des attentes », ont annoncé ses responsables, mercredi, lors de la cérémonie de clôture.
Porté par la Société de coopération pour le développement international (SOCODEVI) et financé à hauteur de 10 millions de dollars canadiens par Affaires mondiales Canada, le projet visait à accroître la résilience des femmes agricultrices face aux effets du changement climatique, à travers la formation, l’accès à l’assurance et le renforcement des capacités économiques.
Selon Jonathan Boudreau, directeur adjoint à la gestion de projets et systèmes à la SOCODEVI, plus de 7 000 femmes ont été formées sur l’éducation financière, la gestion des revenus et l’accès au crédit. Le projet a également permis d’assurer plus de 100 000 producteurs, dont 30 000 femmes, contribuant ainsi à une meilleure couverture du risque agricole dans la région.
Misant sur la structuration des groupements féminins à vocation agricole, Résilience a accompagné plus de 150 organisations dans leur formalisation, leur permettant d’accéder plus facilement aux financements et aux ressources productives. « Ces groupements sont désormais des entités formelles, capables de négocier avec les institutions financières et les assureurs », a souligné M. Boudreau, saluant une meilleure concertation entre les acteurs agricoles, la Compagnie nationale d’assurance agricole (CNAS) et les structures d’encadrement technique.
L’évaluation finale du projet met en évidence des impacts économiques et sociaux significatifs, notamment en matière d’autonomisation des femmes rurales. Grâce à un fonds levier mis en place, plusieurs coopératives ont pu acquérir du matériel agricole, comme des tricycles et des semoirs, facilitant ainsi le travail des productrices.
Pour Khadiatou Ndao, membre d’une coopérative regroupant 400 femmes, les bénéfices sont concrets : « Depuis 2021, nous avons reçu des semences, des engrais et du matériel agricole. Nous souhaitons vivement que le projet soit renouvelé », a-t-elle témoigné.
En clôturant le projet, Jonathan Boudreau a insisté sur la durabilité des acquis : « Le travail s’est fait dans un esprit de continuité. Nous avons jeté les bases d’un dispositif durable et espérons poursuivre sur cette lancée. »
Emedia









